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Nigeria

Le Mend détruit plusieurs oléoducs

par  RFI

Article publié le 26/05/2009 Dernière mise à jour le 26/05/2009 à 05:25 TU

Le Mend (The Movement for the Emancipation of the Niger Delta) poursuit ses opérations de sabotages des oléoducs et autres installations pétrolières.(Photo : AFP)

Le Mend (The Movement for the Emancipation of the Niger Delta) poursuit ses opérations de sabotages des oléoducs et autres installations pétrolières.
(Photo : AFP)

La production du géant pétrolier américain Chevron au Nigeria a baissé de 100 000 barils par jour à la suite d'une attaque de rebelles contre un de ses oléoducs dans le delta du Niger. Les rebelles du Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (Mend) avaient auparavant affirmé avoir détruit plusieurs importants oléoducs dans le sud pétrolifère du Nigeria, où l'armée mène depuis quelques jours une vaste opération pour les déloger totalement de la région.

Chars, véhicules de transport de troupes, hélicoptères de combats, navires de guerre... jamais l'armée n'avait déployé autant de moyens dans cette région du pays. Objectif clairement affiché : traquer les rebelles et mettre fin aux enlèvements d'étrangers, aux attaques d'installations pétrolières et aux sabotages des oléoducs.

Il faut dire qu'il y avait urgence ! Le pays perd plus d'un quart de sa production chaque jour, une production toujours en chute libre et qui prive le Nigeria de ses principales recettes budgétaires.

Scepticisme et inquiétude

En reconnaissant que l'un de ses pipelines a été coupé dans le secteur d'Abiteye, la compagnie Chevron confirme donc les sabotages annoncés par le Mend. Quelques heures plus tôt, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger affirmait avoir détruit plusieurs oléoducs importants citant notamment Otunana, Makaraba, Abiteye et Dibi.

L'armée nigériane, qui a lancé une vaste opération, semble désormais en difficulté face à un mouvement rebelle dont personne ne connait réellement les effectifs, un mouvement bien équipé et qui connait parfaitement cette région marécageuse et pleine de criques.

Aujourd'hui, le public ainsi que les acteurs économiques du pays, pétroliers en tête, sont sceptiques et ne cachent plus leur inquiétude.