par RFI
Article publié le 26/05/2009 Dernière mise à jour le 26/05/2009 à 12:43 TU
Après Kinshasa, Dominique Strauss-Kahn est à Abidjan pour une visite de quarante-huit heures. Le directeur général du FMI ( Fonds monétaire international ) y rencontrera tous les acteurs de la scène politique du pays : le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, le Premier ministre, Guillaume Soro, l'ancien président, Henri Konan Bédié et l'ancien Premier ministre, Alassane Ouattara. Cette visite intervient quelques semaines après une importante remise de dette accordée à la Côte d'Ivoire par le FMI.
Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du FMI lors de son passage à Kinshasa, en RDC, le 25 mai 2009.
(Photo : Reuters)
C'est en terrain conquis que Dominique Strauss-Kahn effectue cette visite hautement symbolique en Côte d'Ivoire. Le FMI a, en effet, annulé plus de 3 milliards de dollars de dette de la Côte d'Ivoire. Et le Fonds a signé un programme de trois ans avec Abidjan d'un montant de 560 millions de dollars. De quoi satisfaire le grand argentier du pays, le ministre Dibi Koffi. D'autant plus que d'autres annulations ont suivi, celle du Club de Paris, qui regroupe les principaux créanciers publics de la planète, qui a effacé une ardoise de 845 millions de dollars. Mieux, le Club a accepté de différer le remboursement d'une dette de plus de deux milliards et demi de dollars, payable seulement après 2012. Ce qui laisse aux autorités ivoiriennes le temps de voir venir.
Les créanciers privés, réunis cette fois au Club de Londres, ont également fait un geste en faveur de la Côte d'Ivoire. Une situation plus que confortable pour un pays en année électorale et qui devrait afficher une croissance de 3,2 % en 2009. La Banque mondiale, quant à elle, n'a pas manqué d'apporter son appui au pays, avec une première enveloppe de 150 millions de dollars versés directement au budget de l'Etat et déjà décaissés. Par ailleurs, 75 autres millions suivront d'ici la fin de l'année.
Reste que si l'on en croit des sources proches des milieux financiers, on saura si Abidjan est véritablement sorti de la crise, quand le pays affichera une véritable visibilité politique.