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Portrait

Mahmoud Ahmadinejad : le faucon

par Nicolas Falez

Article publié le 26/05/2009 Dernière mise à jour le 13/06/2009 à 15:53 TU

Le président réélu avait déjà créé la surprise en remportant l’élection présidentielle de 2005. Depuis, il a incarné toutes les inquiétudes de l’Occident vis-à-vis de l’Iran : inflexible sur le nucléaire et abonné aux déclarations farouchement hostiles à Israël.

Son parcours

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.(Photo : Reuters)

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.
(Photo : Reuters)

L’actuel président iranien est né en 1956 à Aradan, près de Téhéran. Il est issu d’une famille modeste, son père est forgeron. Etudiant au moment de la Révolution Islamique, il s’engage dans les mouvements pro-Khomeiny.

Mahmoud Ahmadinejad sert successivement dans les deux corps de miliciens : Basidj et Pasdaran (Gardiens de la Révolution). Il occupe ensuite des fonctions locales avant d’être élu maire de Téhéran en 2003.

En 2005, il se présente à l’élection présidentielle en promettant de : « mettre l’argent du pétrole sur la table de tous les Iraniens ». Sa victoire au deuxième tour (face à l’ancien président Rafsandjani) surprend les Iraniens autant que les observateurs.

Ses positions

Dès le début de son mandat, l’Iran reprend son programme d’enrichissement d’uranium qu’une bonne partie de la communauté internationale juge suspect.

La présidence de Mahmoud Ahmadinejad est ponctuée par ses violentes déclarations anti-israéliennes et par la remise en question de la Shoah (le génocide de Six millions de juifs par les nazis en Europe pendant la Seconde Guerre Mondiale). En campagne pour sa réélection, le président iranien rejette l’idée de nouvelles négociations avec le groupe des « Six ». Selon Mahmoud Ahmadinejad, le dossier nucléaire doit sortir du Conseil de sécurité de l’ONU et retourner devant l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA).

Ses mots

« Les occupants sionistes sont des microbes destructeurs, car le sionisme en soi c'est l'occupation, l'agression, l'assassinat et l'anéantissement » (5 mai 2009 à Damas, lors d'une conférence de presse avec son homologue syrien Bachar al-Assad).
« Grâce à votre résistance, l’Iran est désormais une nation nucléaire » (02 juin 2009 devant ses supporters réunis dans un stade de Téhéran)

Ce qu’on dit de lui

« Il vaut mieux choisir quelqu’un qui comprend les problèmes des gens, qui vient du peuple » (Discours du Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei le 12 mai 2009. Propos interprétés comme un soutien implicite à Mahmoud Ahmadinejad).