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Portrait

Mir Hossein Moussavi : le revenant

par Nicolas Falez

Article publié le 26/05/2009 Dernière mise à jour le 13/06/2009 à 15:49 TU

Premier ministre pendant la guerre Iran-Irak, il avait pratiquement disparu de la scène politique ces vingt dernières années. Soutenu par l’ancien président réformateur Mohammed Khatami, Mir Hossein Moussavi affiche une image de modéré, ce qui ne l’empêche pas de défendre la poursuite de l’enrichissement d’uranium par son pays.

Son parcours

Manifestation de soutien à la candidature de Mir Hossein Moussavi pour l'élection présidentielle iranienne de 2009.(Source: Wikipédia)

Manifestation de soutien à la candidature de Mir Hossein Moussavi pour l'élection présidentielle iranienne de 2009.
(Source: Wikipédia)

Né en 1941, Mir Hossein Moussavi est architecte de formation et aussi artiste peintre.

Il fut Premier ministre (un poste qui n’existe plus aujourd’hui) de 1981 à 1989, en pleine guerre Iran-Irak. A l’époque il met en œuvre un système de rationnement de nourriture et de contrôle des prix.

Mir Hossein Moussavi n’occupe plus de poste de premier plan durant les deux décennies suivantes mais il conseille les présidents Akbar Hachemi Rafsandjani (1989-1997) et Mohammed Khatami (1997-2005).

Ses positions

Comme ses adversaires, Mir Hossein Moussavi a fait de l’économie sa priorité. Il entend faire baisser l’inflation (supérieure à 25 % en Iran) et critique l’utilisation faite par Mahmoud Ahmadinejad des revenus pétroliers.

L’épouse de Mir Hosein Moussavi, l’universitaire Zahra Rahnavard, apparaît régulièrement en public avec son mari (ce qui est rare dans le paysage politique de la République islamique) et elle a publiquement critiqué le sort réservé aux femmes dans la société iranienne. Dans le dossier nucléaire, le candidat se dit prêt à discuter avec le groupe des « Six » (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) sans renoncer au programme iranien mais trouvant des garanties empêchant que ces travaux soient utilisés à des fins militaires.

Ses mots

« Personne en Iran n'accepterait la suspension [du programme nucléaire]. Personne ne reculera. Mais nous devons envisager les solutions, ou en d'autres termes les garanties qui peuvent être trouvées pour vérifier que le programme n'est pas détourné à des fins militaires » (interview au Financial Times en avril 2009)

« L’extrémisme nous a infligé de gros dégâts. Nous devons travailler pour gagner la confiance à l’échelle internationale »

Ce qu’on dit de lui

 « La candidature de M. Moussavi, un homme pieux qui se soucie des gens et de la révolution islamique, est une occasion » (l’ancien président iranien Khatami, le 29 avril 2009)