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Proche-Orient

Un différend explicite entre Obama et Netanyahu

par  RFI

Article publié le 31/05/2009 Dernière mise à jour le 31/05/2009 à 15:35 TU

« Le gouvernement israélien actuel n'acceptera en aucune façon que la colonisation légale soit gelée en Judée-Samarie ». C'est le ministre des Transports du cabinet Netanyahu qui l'affirme clairement ce dimanche en réponse aux appels de l'administration américaine.

Les divergences de points de vue sur le gel de la colonisation des Territoires occupés fragilise encore un peu plus les relations entre dirigeants américains et israéliens.(Photo : Reuters)

Les divergences de points de vue sur le gel de la colonisation des Territoires occupés fragilise encore un peu plus les relations entre dirigeants américains et israéliens.
(Photo : Reuters)

Les dirigeants américains et israéliens ne jouent pas la même partition et cela se confirme un peu plus chaque jour. En recevant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu puis le président palestinien Mahmoud Abbas, à Washington ces derniers jours, Barack Obama a été très clair : l'Etat hébreu doit mettre fin à la colonisation des Territoires occupés.

Depuis, Hillary Clinton qui est à la tête de la diplomatie des Etats-Unis, a apporté une précision importante. Selon la secrétaire d'Etat : Israël doit aussi renoncer à ce qu'il appelle « la croissance naturelle des implantations », c'est-à-dire la construction de nouveaux logements pour répondre à l'accroissement de la population dans les colonies.

Face à ces pressions répétées, les dirigeants israéliens sont restés tantôt évasifs, tantôt silencieux. Ce dimanche, c'est donc un refus assez clair que l'on entend dans la bouche du ministre des Transports, Israël Katz, qui est un proche de Benyamin Netanyahu. Une position exprimée à quelques jours d'une nouvelle étape importante.

La semaine prochaine, Barack Obama sera en effet en Arabie Saoudite puis en Egypte. Au Caire, il prononcera ce que la Maison Blanche présente comme un grand discours de réconciliation entre les Etats-Unis et le monde arabo-musulman. Le président américain devrait préciser sa stratégie en réaffirmant fortement son attachement à la naissance d'un Etat palestinien ce dont Benyamin Netanyahu ne veut pas entendre parler pour l'instant.

Et puis, une indication fournie par le Times de Londres ce dimanche matin : l'administration américaine se serait fixé un horizon de deux ans pour parvenir à un règlement du conflit israélo-palestinien.