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France / Social

Le RSA entre en vigueur

par  RFI

Article publié le 01/06/2009 Dernière mise à jour le 01/06/2009 à 06:29 TU

Le revenu de solidarité active, créé par le Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch va donc remplacer à partir d'aujourd"hui le RMI, le revenu minimum d'insertion, et l'API, l'allocation parent isolé. Le but de ce dispositif est d'encourager les chômeurs à retrouver un emploi, en leur permettant de cumuler salaires et allocation, afin de leur assurer un revenu supérieur à son ancêtre, le RMI. Mais pour certains, sa généralisation à l'ensemble du territoire français est précipitée.

Mise en application du RSA.(Photo : AFP)

Mise en application du RSA.
(Photo : AFP)

Depuis juin 2007, trente-quatre départements ont expérimenté le dispositif du RSA, le revenu de solidaritéé active. Et c'est sur la base des conclusions du comité d'évaluation de ces expérimentations que le gouvernement a pris la décision de généraliser le dispositif. Des conclusions selon lesquelles le RSA va d'une part augmenter les ressources des travailleurs pauvres, et d'autre part améliorer le taux de retour à l'emploi d'environ 8%.

Mais pour Pierre-Yves Geoffard, professeur à l'Ecole d'économie de Paris, ce dernier point reste incertain : « Le problème c'est que ce taux moyen cache de grandes disparités d'une zone à l'autre, d'une période à l'autre. Et donc cela veut dire qu'il reste une marge d'erreur au final assez importante. Plus importante que celle qu'on admet habituellement ».

Un retour à l'emploi qui n'impliquerait par ailleurs pas une situation plus stable pour les bénéficiaires. Pour Agnès Naton, secrétaire confédérale de la CGT, le RSA favorise surtout les embauches à temps partiel et les bas salaires : « Une personne qui perçoit 600 euros de salaire va avoir 100 euros de complément de revenus. Donc pourquoi un employeur paierait un salarié au Smic quand il a la possibilité de le payer 600 euros et que la collectivité compense ce revenu ?  ».

Enfin la dégradation du marché du travail, qui ne semble pas près de s'arrêter, devrait elle aussi limiter l'impact du RSA.