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Européennes

Premiers enseignements des élections

Article publié le 07/06/2009 Dernière mise à jour le 08/06/2009 à 09:47 TU

Elections européennes du 4 au 7 juin 2009 : la droite est gagante dans la majorité des pays.(Photo: AFP)

Elections européennes du 4 au 7 juin 2009 : la droite est gagante dans la majorité des pays.
(Photo: AFP)

Un raz-de-marée de la droite, un net recul de la gauche et une poussée surprenante des Verts : tels sont les premiers enseignements des élections européennes 2009. La droite sort largement victorieuse de ces élections européennes. La gauche n’a pas su profiter de la crise économique et s’écroule au profit des Verts et des partis extrémistes. Tous les résultats et analyses sur notre site spécial.

Par Maud Czaja et Patrick Adam

Le premier enseignement à tirer de ces élections européennes c’est une participation en baisse constante. Cette fois encore, les électeurs ont boudé les urnes. Les efforts de la Commission pour lancer une campagne commune à l’échelle des vingt-sept n’ont pas porté leurs fruits, et selon des chiffres encore provisoires, l’on se dirige vers un nouveau record, avec un taux d’abstention de l’ordre de 56% contre 54.6% lors du dernier scrutin en 2004.

La participation a été faible en France (4O,5%), en Allemagne (42,2%) et très en retrait par rapport à 2004 en Italie (66% contre 71,7%), selon les indications du Parlement.

A noter que l’abstention est en augmentation constante depuis l’instauration du suffrage universel en 1979.

Les conservateurs s’imposent

Les partis de droite ont sans surprise remporté les élections européennes dans la plupart des Etats membres. La CDU d’Angela Merkel s’impose en Allemagne, un résultat important à trois mois des législatives. L’affaire Noemi Letizia n’a pas empêché Silvio Berlusconi de remporter les élections en Italie, très loin devant la gauche reléguée à plus de dix points. En France, l’UMP devance très largement le parti socialiste. En Pologne, le parti du Premier ministre Donald Tusk sort renforcer de ces élections. Il devance le parti PiS des frères Kaczynski. En Bulgarie, le parti de droite GERB devance les socialistes 26% contre 20%.

En moyenne, la droite gagnerait près de 40%, soit trois points de plus qu’en 2004 alors que la gauche recule d’un point et n’obtient que 26%.

Percée des extrêmes

La chute de la gauche a profité au Verts mais aussi aux partis extrémistes et eurosceptiques. Au Pays-Bas, le parti islamophobe de Geert Wilders (PVV) a relégué les socialistes en troisième position.

En Autriche, le parti de Heinz-Christian Strache, le FPÖ, double son score de 2004. Il passe de 6.31% à 13.08%.

En Hongrie, le parti Jobbik a obtenu 15% des voix et donc trois sièges au Parlement européen.

La gauche en perte de vitesse

La victoire de la droite sonne le recul dans plusieurs pays des formations de gauche. C’est le cas en Espagne, où l’opposition emmenée par le Parti Populaire l’emporte nettement sur les socialistes au gouvernement. Le PP obtiendrait 42.26% des voix (soit 23 sièges sur 50) et le PS 38.49% (21 sièges).

De même en Grande-Bretagne, où les pronostiques donnent le parti travailliste du Premier ministre Gordon Brown devancé par les conservateurs. Le labour pourrait même se retrouver en troisième position, derrière le Ukip, une petite formation qui exige que le Royaume-Uni quitte l’Union européenne.

Autre défaite, surprise celle-là, du Parti socialiste portugais. L’opposition de droite l’emporte sur le Premier ministre socialiste José Socrates.

L’opposition de droite l’emporte aussi à Chrypre, en devançant semble-t-il de peu le Parti communiste du Premier ministre Demetris Christofias.

En revanche la gauche, jusqu’alors dans l’opposition s’impose en Grèce. C’est la première défaite électorale de la droite du Premier ministre Costas Caramanlis depuis son arrivée au pouvoir en 2004. De même au Danemark l’opposition social-démocrate l’emporte.

Tous les résultats et analyses sur notre site spécial.