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Liban

Saad Hariri, grand vainqueur des législatives

par  RFI

Article publié le 08/06/2009 Dernière mise à jour le 08/06/2009 à 08:09 TU

La majorité sortante, conduite par Saad Hariri sort vainqueur des législatives de dimanche. Elle obtiendrait près de 70 des 128 sièges du Parlement, selon des estimations. C’est un échec pour le camp du Hezbollah, d’autant que cette victoire, plus large que prévue, est confortée par un taux record de participation.

Saad Hariri, acclamé par ses partisans à Beyrouth, le 7 juin 2009. 

		(Photo : Reuters)
Saad Hariri, acclamé par ses partisans à Beyrouth, le 7 juin 2009.
(Photo : Reuters)

Jamais un scrutin n'avait provoqué une telle mobilisation. Près de 55% des électeurs se sont déplacés, soit 10 points de mieux que lors des précédentes législatives. Et au final c'est la majorité pro-occidentale, emmenée par Saad Hariri, fils du Premier ministre assassiné, qui remporte une victoire sans appel.

Le général Michel Aoun, principal allié chrétien du parti chiite libanais d'opposition Hezbollah a d'ailleurs rapidement reconnu sa défaite. De nombreux électeurs chrétiens jugent toujours contre nature l'alliance de l'ancien général anti-syrien avec la milice chiite soutenue par les régimes de Damas et de Téhéran.

Un autre signe est venu confirmer que cette victoire de la coalition du 14-Mars ne devrait pas être contestée par l'opposition : le discours de Saad Hariri a été retransmis en direct par la chaîne al-Manar, la télévision du Hezbollah

Saad Hariri sait qu'il devra trouver un terrain de compromis avec l'opposition. Il a donc eu la victoire modeste en affirmant que les seuls vainqueurs du scrutin étaient la démocratie et le Liban. Il reste désormais à trouver la formule pour un gouvernement d'union nationale que Michel Aoun appelle de ses vœux.

La majorité forte de son succès n'entend pas accorder à nouveau au Hezbollah et à ses alliés le droit de blocage dont ils disposaient dans le gouvernement actuel. Mais Saad Hariri et ses partisans veulent également éviter une nouvelle crise qui pourrait déboucher comme l'an dernier sur de violents affrontements. Dans ce contexte délicat, c'est le président Michel Sleiman qui pourrait être amené à jouer les arbitres.