par RFI
Article publié le 11/06/2009 Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 04:32 TU
Valéry Giscard d'Estaing (g) et Jacques Chirac lors d'un des derniers meetings de campagne avant le second tour de la présidentielle de mai 1988.
(Photo : AFP)
Omar Bongo a joué un rôle dans le financement des partis politiques français. Il a fallu attendre la mort du président gabonais pour qu'un ancien président le confirme. Mardi, Valéry Giscard d'Estaing affirmait que le président gabonais avait versé des fonds pour la campagne de Jacques Chirac en 1981. Après 24 heures de silence, celui-ci a démenti estimant que ces accusations relevaient d'une « médiocre polémique ».
On sait que les deux hommes se détestent cordialement, mais au vu de la cacophonie soulevée par ces propos on voit aussi que l'accusation fait mouche. Dans le camp Chirac plusieurs responsables déplorent les propos de VGE. Dominique de Villepin et Charles Pasqua notamment affirment n'être au courant de rien.
Sans détour
En revanche, le député socialiste André Valini estime qu'il est de notoriété publique que Bongo a financé « de nombreuses campagnes électorales à droite et peut-être à gauche », ajoute-t-il.
Quoi qu'ai fait ou non le président Bongo, on sait en revanche, depuis le procès Elf en 2002, que l'argent de la compagnie pétrolière bien implantée au Gabon servait au financement de la classe politique. L'aveu de Loïck Le Flock Prigent, le Pdg de Elf, devant les juges est sans détours. « L'argent de Elf, disait-il, part en Afrique et revient en France ».
Quant à VGE, s'il goûtait peu aux fonds gabonais, l’hebdomadaire Canard Enchainé révélait en 1979 qu'il appréciait en revanche les diamants centrafricains. Une accusation qu'il a toujours démentie, sans vraiment convaincre les électeurs.