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Mozambique/Culture

Le photographe Ricardo Rangel est mort

par  RFI

Article publié le 12/06/2009 Dernière mise à jour le 13/06/2009 à 05:46 TU

Ricardo Rangel est né en 1924 dans la capitale du Mozambique, Maputo, à l’époque nommée Lourenço Marques. Après avoir travaillé, dans les années 1940, dans des laboratoires photographiques, il s’est initié au photojournaliste en 1952, en tant que reporter du quotidien Noticias da Tarde. Ses biographes soulignent qu’il a été le premier journaliste non blanc dans le Mozambique colonial. Il a, ensuite, travaillé dans presque tous les journaux et revues mozambicains, avant et après l’indépendance du pays en 1975. Depuis, ses clichés ont fait le tour du monde. Il a été également le fondateur du Centre de formation de photographie, en 1984, où est conservé le patrimoine photographique national. Ricardo Rangel est décédé jeudi soir chez lui à Maputo, laissant une œuvre remarquable. Il avait 85 ans et aimait beaucoup le jazz.

Autoportrait, 1972.

Autoportrait, 1972.

Ricardo Rangel a utilisé son appareil photo notamment pour dénoncer les injustices et les discriminations sous la colonisation portugaise au Mozambique. Mais aussi pour décrire le « Maputo by night » des années 60.

Ses clichés ont fait le tour du monde. Ricardo Rangel a été exposé au Musée Guggenheim à New York, à la Maison européenne de la photo à Paris, et son travail lui a valu d'être nommé officier des Arts et des Lettres par la France en octobre 2008.

Marie Lelièvre a été commissaire de sa dernière exposition. C'était en octobre dernier à Maputo, une première rétrospective au Mozambique même de son œuvre.

« Ricardo Rangel mérite vraiment qu'on lui rende hommage, pour l'homme qu'il était, et pour son travail de photographe au Mozambique », dit-elle.

Marie Lelièvre, commissaire de la dernière exposition de Ricardo Rangel

« Les Mozambicains aiment beaucoup Ricardo Rangel car il a su garder une mémoire de leur pays sous les Portugais, vue de l'intérieur. »

12/06/2009 par Sarah Tisseyre