par RFI
Article publié le 12/06/2009 Dernière mise à jour le 13/06/2009 à 05:36 TU
Les résultats définitifs ne seront pas connus avant samedi dans la journée mais dès vendredi soir, peu de temps après la fermeture des bureaux de vote, les partisans d’Ahmadinejad, le président sortant, et de Moussavi, le candidat réformateur, ont revendiqué la victoire.
Même son de cloche dans l’autre camp. « Ahmadinejad est en tête avec 60% des votes, et nous sommes certains que l’élection se terminera au premier tour en sa faveur », a affirmé Ali Asghar Zarei, représentant du président ultraconservateur au sein de la commission électorale. Selon l'agence officielle Irna, Ahmadinejad gagne l'élection présidentielle.
En milieu de soirée, un ancien haut responsable proche du pouvoir indiquait que le président sortant va être réélu dès le premier tour avec « un peu plus de 50% des voix », alors que, jusqu'ici, seuls 20% des bulletins ont été dépouillés.
Au terme d’une journée marquée par une forte mobilisation des électeurs, les bureaux de vote, après décision de prolonger le scrutin de deux heures, ont été déclarés officiellement clos à 22h locales (17h 30 TU) par un communiqué du ministère de l’Intérieur. De longues files d’attente s’étaient formées devant les bureaux de vote (45 000 sur tout le territoire).Le taux de participation dépasse 70% des 46 millions d’inscrits, approchant le record de près de 80% enregistré lors de l’élection triomphale du réformiste Mohammad Khatami en 1997.
Le résultat de l'élection est attendu avec grand intérêt par la communauté internationale qui espère une détente après quatre années de politique étrangère jugée isolationniste. Personne ne s'attend toutefois, même en cas de défaite du président sortant, à un changement radical de la position iranienne sur les grands sujets internationaux, à commencer par le nucléaire, qui reste dicté par le guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei.