par RFI
Article publié le 13/06/2009 Dernière mise à jour le 13/06/2009 à 05:45 TU
Deux législateurs sunnites répondent aux médias devant la mosquée Al Chaouaf de Bagdad, où le député Hareth al-Oubaïdi a été assassiné le 12 juin.
(Photo : AFP)
Hareth al-Oubaïdi était dans la mosquée Al Chaouaf où régulièrement il y prononçait des prêches. Un adolescent d'une quinzaine d'années s'approche de lui, ouvre le feu, puis sort une grenade, la lance et s'écroule avant d'être abattu. Tout s'est déroulé très vite. Le chef du Front de la concorde ne se relèvera pas.
Des élections législatives doivent se tenir en janvier. Des réunions préparatoires pour rebâtir la confiance entre chiites et sunnites devaient se tenir pour tenter de réconcilier les différentes communautés religieuses. Avec la mort de Hareth al-Oubaïdi les choses vont se compliquer.
Depuis la chute de Saddam Hussein, milices chiites et milices sunnites n'ont cessé de s'entretuer. Le temps de combattre les partisans d'al-Qaïda, une accalmie était intervenue. Mais la communauté sunnite, minoritaire, a systématiquement été écartée du pouvoir, et de l'administration au profit de la communauté chiite. Une communauté qui cumule l'essentiel des pouvoirs aujourd'hui.
Hareth al-Oubaïdi, était également membre de la commission parlementaire des droits de l'homme. La veille de sa mort, avec d'autres députés, il avait réclamé la création d'une commission d'enquête indépendante sur des cas de torture, de viol et de décès dans des prisons irakiennes.