Article publié le 13/06/2009 Dernière mise à jour le 13/06/2009 à 21:18 TU
Le leader du Parti authenticité et modernité, Fouad Ali El Himma, le 12 juin 2009 à Rabat.
(Photo : AFP)
Le tout nouveau Parti authenticité et modernité a été créé en 2008. Fondé par un proche du roi Mohammed VI, l’ancien ministre délégué à l’Intérieur, Fouad Ali El Himma, a recruté ces derniers mois énormément de notables influents. Une tactique qui a joué en faveur de la nouvelle formation politique, car, pour les élections locales, notamment dans les zones rurales, on vote plus pour une personne que pour un programme.
Plus de sept millions de Marocains, sur 13 360 000 inscrits, ont voté. La participation atteint 52,4%, elle est légèrement inférieure à celle de 2003 (54%), a annoncé samedi le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, dans une conférence de presse.
Une trentaine de partis étaient en lice pour ces élections municipales, premier test électoral pour le PAM, né de la fusion de cinq petites formations politiques.
Défaite des partis historiques
À première vue, le Parti des islamistes modérés est le perdant du scrutin. Arrivé en sixième position, il n’obtient que 1 513 sièges.
Le résultat reste honorable, quand on sait que le Parti pour la justice et le développement ne comptait que 8 000 candidats en lice. Avec près de 20% de candidats élus, il a consolidé son électorat.
Quant aux partis historiques du Maroc, les conservateurs de l’Istiqlal et les socialistes de l’USFP ont reculé, largement battus par le parti de l’ami du roi.
L’étape importante des tractations va démarrer lundi, car un parti obtient rarement la majorité absolue dans le cadre du système de listes à la proportionnelle. Vont donc démarrer maintenant, commune par commune, des négociations pour savoir de quel parti sera issu le maire de l’agglomération.
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