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États-Unis

Un financement pour la réforme de la santé

Article publié le 14/06/2009 Dernière mise à jour le 14/06/2009 à 08:21 TU

Aux États-Unis, plus de 47 millions de personnes n'ont pas d'assurance médicale.(Photo : D. Ledu / RFI)

Aux États-Unis, plus de 47 millions de personnes n'ont pas d'assurance médicale.
(Photo : D. Ledu / RFI)

Si Barack Obama s'en tient à son calendrier et à ses promesses, la couverture médicale universelle pourrait très vite devenir une réalité. Le président américain a annoncé samedi que son gouvernement avait trouvé 313 milliards de dollars en plus pour offrir une couverture médicale à tous les Américains. Reste à faire adopter la réforme par le Parlement, avant la fin de l'année.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

C’est le grand projet de Barack Obama : la couverture médicale pour tous les Américains. Il voudrait l'obtenir d’ici la fin de l’année. Si sur le principe tout le monde est d’accord, les opinions divergent dès qu’il s’agit de son financement.

La réforme du système de santé coûtera au bas mot 1 000 milliards de dollars sur 10 ans et probablement beaucoup plus. Les tenants de la discipline fiscale, et on en trouve dans les deux parties, estiment que c’est trop cher à un moment où les déficits atteignent d’inquiétants records.

Le président Obama a donc dans son allocution hebdomadaire essayé de les rassurer. Aux 635 milliards d’économie qu’il avait déjà mis de côté pour le prochain budget, il annonce qu’il en a trouvé 313 supplémentaires pour atteindre le montant nécessaire. D’où viendront-ils ? De la réduction de 110 milliards des remboursements aux hôpitaux et cliniques, les médecins étant épargnés. En fournissant une assurance à ceux qui n’en ont pas et qui sont maintenant soignés gratuitement, l’Etat économisera 106 autres milliards. Enfin, ceux qui sont couverts par Medicare, la sécurité sociale américaine, devront payer plus cher leurs médicaments, ce qui économisera 75 milliards de plus.

Les comptes d’apothicaire de Monsieur Obama seront certainement critiqués, mais il est bien décidé à faire avancer son projet, refusant un statu quo qu’il juge inacceptable.