Article publié le 16/06/2009 Dernière mise à jour le 16/06/2009 à 21:27 TU
Le président russe Dmitri Medvedev (d) a reçu son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad le 16 juin 2009.
(Photo : Vladimir Rodionov/Reuters)
S'il est un endroit où la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad ne fait aucun doute, c'est à Ekaterinbourg, en Russie, à quelques 1 500 km à l'est de Moscou. Les chefs d'Etat russe, chinois, kazakh, tadjik, ouzbek et kirghize viennent d'y tenir un sommet du groupe de Shanghaï.
Aucun de ses dirigeants n'est réputé pour cultiver dans son propre pays la démocratie et les droits de l'homme... Ils avaient invité le président iranien à se joindre à leur débat et ils ont tous tenu à le féliciter pour sa réélection.
Cela dit, l'hôte de cérémonie, Dmitri Medvedev, n'a assuré qu'un service minimum. Dans un premier temps, il a annulé la rencontre bilatérale qu'il devait avoir avec Mahmoud Ahmadinejad prétextant un agenda extrêmement serré avec ce sommet du groupe de Shanghaï et celui des pays émergents Brésil, Russie, Inde et Chine.
Finalement, il a trouvé quelques minutes pour discuter en tête à tête avec le président iranien et pour annoncer ensuite dans la plus pure tradition de la langue de bois que les deux parties ont convenu de poursuivre leur coopération. Plus lyrique, et plus incisif, Mahmoud Ahmadinejad annonce, lui, la fin de l'ordre capitaliste international.