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Gabon

L'Afrique et la France aux obsèques du président Bongo

Article publié le 16/06/2009 Dernière mise à jour le 17/06/2009 à 09:29 TU

Les obsèques du président Omar Bongo ont eu lieu ce mardi à Libreville. Des obsèques solennelles auxquelles a assisté le président français Nicolas Sarkozy aux côtés d'une quinzaine d'autres chefs d'Etat et de son prédécesseur Jacques Chirac. RFI a retransmis ces funérailles en direct à la mi journée lors d'une émission spéciale.

le président français, Nicolas Sarkozy (g) et l'ancien président français, Jacques Chirac ont rendu hommage au président gabonais Omar Bongo.(Photo : Reuters)

le président français, Nicolas Sarkozy (g) et l'ancien président français, Jacques Chirac ont rendu hommage au président gabonais Omar Bongo.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant et nos envoyés spéciaux à Libreville

L’Afrique a rendu ce mardi un bel hommage à l’un de ses doyens. Une quinzaine de chefs d’Etats sont venus s’incliner devant le cercueil du défunt, au « Palais du bord de mer » et certains ont fait le déplacement en famille : le Camerounais, Paul Biya, avec sa femme Chantal, le Congolais, Joseph Kabila, avec son épouse, Olive, le Sénégalais, Abdoulaye Wade, avec sa fille Syndiély.

D’autres sont venus avec l’un de leurs prédécesseurs : le Malien, Amadou Toumani Touré, avec Alpha Oumar Konaré, le Béninois, Thomas Boni Yayi, avec Nicéphore Soglo, le Tchadien, Idriss Deby Itno avec Goukouni Oueddei et Lol Mahamat Choa, le Français, Nicolas Sarkozy, avec Jacques Chirac.

Devant le cercueil du défunt, le chef de l’Etat français a bien essayé de prendre la main de son aîné, mais Jacques Chirac a fait sa mauvaise tête. Il a fait semblant de ne pas voir la main tendue par Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy hué par la foule

Le président français a entendu ces sifflets, puisque que lors d’un « off » quelques minutes après, il a prétendu que ces sifflets et ces huées s’adressaient plus aux journalistes français qu’à lui, mais en réalité, Nicolas Sarkozy sait bien qu’il est étroitement observé à Libreville et qu’il n’a pas droit à un seul faux pas au Gabon, tant l’héritage est lourd à porter, du général De Gaulle à Jacques Chirac.

Alors, il a mis « les points sur les i ». Devant les journalistes, il a affirmé que la France n’avait pas de candidat au Gabon et qu’elle souhaitait simplement que les Gabonais respectent les règles constitutionnelles et organisent des élections transparentes.

Le discours est clair, mais pour les Gabonais, il faut que les actes suivent, car beaucoup de gens à Libreville savent que le fils aîné du défunt, Ali Ben Bongo a été reçu par le président français à l’Elysée en décembre dernier. Ils se méfient donc des manœuvres en coulisses.

Nicolas Sarkozy : « C'est aux seuls Gabonais de choisir »

« Je suis venu au Gabon pour m’incliner devant la dépouille d’un chef d’Etat, Omar Bongo, qui a gardé son pays pendant quarante-et-un ans, en paix et en unité – ce n’est contesté par personne – et qui, pendant toute sa carrière, a été un ami de la France et un francophone.

Personne n’aurait compris que le chef de l’Etat français ne vienne pas et j’étais heureux d’être accompagné – puisqu’il a accepté mon invitation – par Jacques Chirac, pour bien montrer qu’il y a une continuité, et dire aux Gabonais maintenant, que c’est à eux de choisir et à eux seuls. »

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