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Birmanie

Mobilisation pour l'anniversaire d'Aung San Suu Kyi

Article publié le 19/06/2009 Dernière mise à jour le 19/06/2009 à 10:05 TU

Un gâteau et une image d'Aung San Suu Kyi conçus par les membres de la coalition Birmanie libre, pour célébrer son 64e anniversaire et dénoncer sa détention.( Photo : Romeo Ranoco / Reuters)

Un gâteau et une image d'Aung San Suu Kyi conçus par les membres de la coalition Birmanie libre, pour célébrer son 64e anniversaire et dénoncer sa détention.
( Photo : Romeo Ranoco / Reuters)

Le prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi passe son 64e anniversaire en prison en Birmanie. Depuis le 18 mai, elle est jugée pour avoir enfreint les règles de son assignation à résidence. Un Américain s'était invité chez elle quelques jours plus tôt, après avoir traversé un lac à la nage. Aung San Suu Kyi risque cinq ans de prison. Ses partisans entendent donc mobiliser la communauté internationale. Washington réclame sa libération immédiate. Bruxelles, de son côté, menace Rangoon de nouvelles sanctions dans un texte calibré en 64 mots.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Comme chaque année, les membres du parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, ont offert, tôt ce matin, de la nourriture aux bonzes à l’occasion de son anniversaire, puis ils ont libéré des oiseaux et des ballons, selon le rite bouddhique d’acquisition de mérites. Mais comme chaque année cette petite célébration s’est déroulée en l’absence d’Aung San Suu Kyi.

Sur les dix-neuf dernières années, elle en a passé treize en détention. Cette année, la mobilisation internationale est encore plus forte que d’habitude, car la Dame de Rangoon risque d’être condamnée dans quelques jours à cinq ans de prison. Son procès doit reprendre dans une semaine.

Des veillées sont organisées en Irlande et en Australie. A Bangkok des forums se tiennent dans plusieurs universités. Le Premier ministre britannique Gordon Brown, le footballeur David Bekham et l’acteur George Clooney ont envoyé des messages à la junte pour demander la libération d’Aung San Suu Kyi. Une pétition globale portant 670 000 signatures a été remise au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.

Le prolongement du procès et les hésitations de la junte montrent que toute cette pression n’est pas sans effet sur le régime militaire birman.