Article publié le 21/06/2009 Dernière mise à jour le 21/06/2009 à 19:44 TU
La reine Margrethe, vêtue du traditionnel costume de fête groenlandais, à Nuuk, le 21 juin 2009.
(Photo: Reuters)
Le nouveau statut de l'île a été plébiscité en novembre dernier par les deux tiers des 57 000 habitants du Groenland, pour la plupart Inuits. Ils vont enfin disposer de leurs ressources naturelles : pétrole, gaz, or, diamant, uranium. Des ressources qui suscitent beaucoup de convoitises. Avec le réchauffement climatique, ces extraordinaires réserves devraient devenir plus facilement exploitables.
Ces ressources devraient permettre de développer l'économie de l'île. Les Groenlandais, encore très dépendants financièrement de la couronne danoise, pourront alors accéder à l'indépendance.
Le nouveau statut accorde aussi aux Inuits le droit à l'autodétermination et la reconnaissance en tant que peuple et ils auront un droit de regard sur leur politique étrangère et leur sécurité toujours confiées aux Danois.
Enfin la langue groenlandaise devient la langue officielle du Groenland. Les réalités sociales du Groenland assombrissent un peu la fête. La coalition au pouvoir fait de l'éducation et de la lutte contre l'alcoolisme ses priorités.
Reprendre en main les ressources de l'île
Le Groenland va dès à présent racheter 50% des actions que l'Etat danois possédait encore dans la compagnie groenlandaise Nunaoil, ce qui lui laissera toute latitude dans l'attribution des licences de prospection et d'exploitation pétrolière aux compagnies internationales.
Reprendre en main les ressources de l'île est une des priorités du nouveau gouvernement local. Or ces richesses sont potentiellement immenses. Le sous-sol gelé du Groenland recèlerait, uniquement en pétrole, l'équivalent du tiers de ce qui a déjà été pompé dans la mer du Nord, à ce jour.
L'extraction du pétrole pourrait ne pas commencer avant dix ans, et la forte chute des cours du brut depuis un an, risque de retarder des investissements très coûteux.
Le Groenland pourrait attendre un peu avant de pouvoir s'assumer complètement : la moitié de son budget provient de Copenhague. L'autre moitié de la pêche, et surtout de la crevette, raréfiée, elle par le réchauffement climatique.