Article publié le 22/06/2009 Dernière mise à jour le 22/06/2009 à 16:36 TU
L’Iran accuse certains pays occidentaux de complots et d'ingérence. En première ligne la Grande Bretagne. Ce lundi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien a jugé « inacceptable que les puissances occidentales ainsi que les médias occidentaux répandent l'anarchie et le vandalisme ». Le correspondant de la BBC, Jon Leyne, a été expulsé d'Iran. Il a 24 heures pour quitter le pays pour avoir, selon l'agence iranienne Fars, manqué de neutralité dans ses reportages et avoir diffusé des fausses nouvelles.
Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Les relations entre Londres et Téhéran sont souvent difficiles. On se souvient de l’humiliation imposée aux marins britanniques qui s’étaient égarés dans les eaux territoriales iraniennes pendant la guerre d’Irak. Cette fois ce sont les journalistes britanniques qui sont en bloc accusés de s’égarer sur les chemins de l’information.
Le ministre de la Culture iranien menace les différents réseaux de radio et de télévision britanniques de mesure de rétorsion s’ils continuent à « interférer dans les affaires intérieures de l’Iran en diffusant des informations mensongères ou inexactes ».
Mention spéciale pour la BBC : son correspondant permanent en poste à Téhéran depuis deux ans est expulsé. Depuis le mois de janvier, le service mondial de la BBC a ouvert un service en persan qui peut donc être compris par le peuple iranien qui ne parle pas anglais. Ses émissions sont actuellement brouillées, comme d’autres stations de radio ou télévision britanniques ou occidentales.
En plus des médias, le gouvernement britannique est accusé d’avoir comploté contre le scrutin présidentiel en envoyant ses agents secrets en Iran. Londres essaie de calmer le jeu mais a convoqué le chargé d'Affaires iranien après les attaques lancées contre la Grande-Bretagne par le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei.