par RFI
Article publié le 24/06/2009 Dernière mise à jour le 24/06/2009 à 11:50 TU
Le président Obama a durci le ton contre le régime iranien, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, mardi 23 juin.
(Photo : Reuters)
Le président américain Barack Obama a durci le ton, hier mardi, contre le régime de Téhéran, lors d’une conférence de presse, en condamnant la répression des manifestations post-électorales tout en ménageant les autorités iraniennes, avec qui il espère toujours entamer un dialogue. Il a également évoqué la « dignité intemporelle » de milliers d'Iraniens manifestant dans le silence tout en faisant allusion à la vidéo d'une jeune femme se vidant de son sang dans une rue de Téhéran, qui est devenue un symbole de ces manifestations.
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Barack Obama ne veut surtout pas donner prise aux autorités iraniennes, qui affirment voir dans la contestation la main de Washington ou de la CIA.
Mais le président américain est aussi accusé de faiblesse aux Etats-Unis. Pressé de questions mardi 23 juin, Barack Obama a tenté un difficile numéro de funambule.
« Il n’y avait pas d’observateurs internationaux pour nous dire avec certitude ce qui s’est passé dans les bureaux de vote, dit-il. Mais ce que l’on sait, c’est qu’une partie importante de la population iranienne considère que cette élection n’est pas légitime ».
« C’est aux Iraniens qu’il reviendra de décider de leur destin »
Les élections ont elle été irrégulières ? « C’est le peuple iranien qui le dit, pas moi, réaffirme Barack Obama, et c’est aux Iraniens qu’il reviendra de décider de leur destin ». Pour autant, le président américain se dit épouvanté par la manière dont le régime de Téhéran réprime les manifestations : « Il y a un ensemble de principes universels à propos de la manière dont on doit traiter les manifestations pacifiques, qui transcendent les frontières et les cultures, et ce à quoi nous assistons viole ces principes », ajouta-t-il.
Barack Obama appelle Téhéran à gouverner par le consensus et non pas par la force. Pas d’ingérence, donc, mais un ton plus ferme qu’au cours de ses interventions précédentes, sur un sujet tellement sensible qu’il en a presque éludé les questions de politique intérieure.
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