Iran
Le pouvoir reprend la main
Article publié le 26/06/2009 Dernière mise à jour le 26/06/2009 à 15:41 TU
Dans les rues de Téhéran la police anti-émeute iranienne a procédé à de nombreuses arrestations parmi les manifestants, le 20 juin 2009.
(Photo: AFP)
Selon le Conseil des Gardiens de la Révolution, il n'y a eu aucune fraude lors de la présidentielle du 12 juin. Mieux encore, c'était « le scrutin le plus sain des trente dernières années ». Quinze jours après le vote tant controversé, le pouvoir reprend les choses en main. L'opposition a, depuis lundi, déserté les rues devant la répression de plus en plus brutale lors de ses rassemblements. Réunis à Trieste les ministres des Affaires étrangères du G8 « déplorent » les violences post-électorales et appellent au « respect des droits de l'homme » en Iran.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Quinze jours après le scrutin controversé du 12 juin, le pouvoir reprend les choses en main. Il n’y a pas eu de manifestations depuis samedi dernier, après les affrontements très violents qui ont fait au moins dix morts, peut-être même plus, à Téhéran.
Depuis, il n’y a pas de véritables manifestations et on sent très bien qu’il y a une reprise en main de la situation par le pouvoir qui a empêché l’opposition de manifester depuis samedi dernier.
Témoignage : les arrestations quotidiennes dans la capitale
Un habitant de Téhéran
« Partout, il y a beaucoup de braves gens qui n’ont pas peur. Ils sont dans les rues et il y a beaucoup d’arrestations. »
La pression envers l’opposition ne faiblit pas et en particulier envers l’entourage de Mir Hossein Moussavi. Des dizaines de journalistes et des responsables réformateurs sont toujours en prison sans compter des centaines de manifestants à Téhéran mais aussi en province qui ont été arrêtés au cours de manifestations et qui sont toujours incarcérés. On ne sait pas quel sort le pouvoir leur réserve.
Par ailleurs, un influent religieux du régime, Ahmad Khatami, a demandé ce vendredi au gouvernement, de « mieux contrôler » la presse étrangère dans le pays, accusant celle-ci d'avoir provoqué les manifestations post-électorales. Les autorités ont déjà imposé d'importantes restrictions à la presse étrangère depuis une dizaine de jours en lui interdisant notamment de couvrir les manifestations de l'opposition.
Pouria Amirshahi
Secrétaire national du PS aux droits de l'homme
« La mobilisation des opinions publiques internationales, les manifestations, les rassemblements, les initiatives, les tribunes. Bref, toute une série de choses relayées par les moyens de communication qui sont autant d’éléments d’espoir pour un peuple qui de toute façon ne s’arrêtera pas là. »
A lire
