par RFI
Article publié le 26/06/2009 Dernière mise à jour le 27/06/2009 à 08:07 TU
« Très peu d'êtres humains arrivent à fédérer la terre entière, lui l'a fait », confie Manu Dibango. Le saxophoniste camerounais résume parfaitement l'admiration que beaucoup portaient à Michael Jackson. « Un homme qui, pour le griot guinéen Mory Kanté, a révolutionné la musique noire américaine jusqu'à lui ouvrir toutes les portes. Sur le continent africain les hommages affluent de toutes parts.
De la fondation Mandela qui se souvient de la présence de la pop star américaine en 1999 à l'anniversaire de l'ancien président sud-africain au ministre éthiopien de la Culture qui rappelle la mobilisation internationale de 1985 contre la famine qui frappait alors son pays.
« L'icône de la pop était sensible à la personnalité de l'icône de la sagesse. »
C'est en effet Michael Jackson qui fut à l'origine de cette mobilisation et qui a composé avec Lionel Ritchie les paroles du morceau « We are the World ».
« Il représente pour moi ce qu'il y a de plus élevé au niveau performance, ce qu'il y a de plus important au niveau de la composition, et le top au niveau du spectacle. »
Plus surprenant est l'hommage très personnel d'Ali Bongo, le ministre gabonais de la Défense qui se targue d'avoir fait découvrir l'Afrique à Michael Jackson lors de sa tournée de 1992. Ali Bongo se souvient de « la fascination qu'exerçaient sur la star américaine les danses traditionnelles gabonaises ».
« Dans la rue, les Sénégalais connaissent tous Michael Jackson venu ici il y a plus de trente ans. »
Michael Jackson avait aussi contribué en 2004 à mobiliser les sénateurs américains pour la lutte contre le Sida en Afrique. Un continent qu'il connaissait somme toute assez peu mais qu'il portait en lui; notamment à travers la musique.