par RFI
Article publié le 28/06/2009 Dernière mise à jour le 28/06/2009 à 10:29 TU
Mehdi Karoubi (g) et Mir Hossein Moussavi, les deux candidats malheureux à l’élection présidentielle du 12 juin 2009.
(Photo : Morteza Nikoubazl/Reuters)
Les deux principaux candidats de l'opposition lors de la présidentielle rejettent la proposition du Conseil des Gardiens de la Révolution de participer à une commission chargée de recompter une partie des bulletins de vote. Mir Hossein Moussavi, devenu depuis le leader de la contestation et maintenant Mehdi Karoubi refusent de se joindre à cette commission.
Mehdi Karoubi, lui aussi, a dit non dimanche à l'offre du Conseil des Gardiens. Il est le troisième, et dernier, des candidats malheureux de l'élection du 12 juin à donner sa réponse. Aucun des trois n'enverra donc de représentant à la commission désignée par le Conseil pour recompter seulement 10% des votes sur des urnes prises au hasard.
Mir Hossein Moussavi avait déjà dénié toute légitimité à une commission composée exclusivement de fidèles du Guide Ali Khamenei, lequel soutient sans restriction Mahmoud Ahmadinejad dont il avait très vite validé la réélection. Quand à Mohsen Rezai, il a précisé qu'il ne participerait à la commission qu'en compagnie des deux autres. Une condition à laquelle le refus ce matin de Mehdi Karoubi achève d'ôter toute pertinence.
Mehdi Karoubi explique sa décision en affirmant que certains des membres de la commission sont connus pour leurs choix partisans, mais aussi en regrettant que cette commission n'ait pas un mandat très large sur tout le processus électoral, depuis la sélection des quatre candidats autorisés jusqu'à la façon confuse dont les résultats ont été annoncés.
C'est donc toujours l'impasse sur le plan de la reconnaissance du scrutin, tandis que dans la rue, l'implacable répression, avec cette dernière annonce de l'arrestation de huit employés de l'ambassade de Grande-Bretagne, semble porter ses fruits.
L'opposition ne plie pas |
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi Les deux candidats de l’opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ont décidé de poursuivre le combat, en rejetant une sortie proposée par le pouvoir. En effet, le Conseil des Gardiens de la Constitution avait proposé la création d’une commission comprenant des personnalités politiques et les représentants des deux candidats pour faire un recompte de 10% des voix. Cette proposition visait en fait à sauver la face des candidats, car le porte-parole du Conseil avait affirmé, dans le même temps, qu’aucune fraude n’avait été constatée. Dans un communiqué, Mir Hossein Moussavi a rejeté cette proposition. Surtout, il a été plus dur que Mehdi Karoubi, en affirmant que la seule solution pour sortir de la crise actuelle, est d’annuler la présidentielle et organiser un nouveau scrutin. Pourtant, le Conseil de discernement, dirigé par l’ancien président, Hachémi Rafsandjani, lui avait demandé de coopérer pour mettre fin à la crise. Or, l’ancien président, Rafsandjani, était l’un des soutiens de poids de Mir Hossein Moussavi, durant la campagne électorale. Mais visiblement, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ont décidé de poursuivre le bras-de-fer, ce qui pourrait galvaniser leurs partisans.
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