Article publié le 30/06/2009 Dernière mise à jour le 30/06/2009 à 08:25 TU
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se rendra les 3 et 4 juillet prochains en Birmanie afin d'obtenir des concessions de la part de la junte.
(Photo : Reuters)
C’est une visite à haut risque, pour le secrétaire général de l’ONU. Ces dernières semaines, Ban Ki-moon a été critiqué dans la presse pour son manque d’influence sur la scène internationale. En Birmanie, il a à cœur de prouver qu’il peut obtenir des concessions de la junte militaire, qu’il s’agisse de la libération des prisonniers politiques ou de l’organisation d’élections crédibles.
Mais plusieurs ONG et des pays occidentaux craignent que le moment soit mal choisi. Le prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, a été arrêtée le 13 mai, pour avoir enfreint les termes de son assignation à résidence.
L’opposante risque cinq années de détention supplémentaire. Si un verdict tombait pendant, ou peu de temps après la visite de Ban Ki-moon, le signal serait désastreux. Le secrétaire général de l’ONU a demandé à pouvoir rencontrer Aung San Suu Kyi. Mais son envoyé en Birmanie, Ibrahim Gambari, n’a obtenu pour l’heure aucune garantie sur cette rencontre.
Les généraux ne veulent pas donner l’impression de céder aux pressions internationales. Ils se seraient toutefois engagés à faire des gestes, notamment sur la libération d’un certain nombre de prisonniers politiques. S’ils ne tiennent pas parole, c’est le prestige de Ban Ki-moon qui en souffrira.
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