par RFI
Article publié le 01/07/2009 Dernière mise à jour le 01/07/2009 à 03:59 TU
Ephraïm Inoni (photo), qui occupait le poste de Premier ministre depuis décembre 2004, est remplacé par Yang Philemon.
(Photo : www.spm.gov.cm)
Ce remaniement vient enfin mettre un terme aux rumeurs et aux spéculations qui agitaient la classe politique camerounaise depuis de nombreux mois. Tout le monde s’attendait à un changement d’équipe, mais fidèle à sa méthode, le président Biya a déjoué tous les pronostics choisissant finalement le moment qui lui convient le mieux.
Certains y verront peut-être le moyen de faire oublier, au moins temporairement, les accusations contenues dans le dernier rapport du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) dans le monde et qui porte sur le patrimoine du président camerounais.
Poursuivre la lutte contre la corruption
Et ce n’est certainement pas par hasard que le chef de l’Etat vient de nommer un ancien procureur à la primature, comme un message pour dire que le gouvernement poursuivra la lutte contre la corruption, lancée en 2004 par le Premier ministre sortant sous la pression des bailleurs de fonds.
A noter qu’à la faveur de ce remaniement plusieurs ministres changent d’affectation au sein du gouvernement et d’autres s’en vont. Le départ le plus remarqué est celui de Rémy Zé Meka, qui était ministre de la Défense. Il est remplacé à ce poste par l’ancien patron de la police camerounaise, Edgard Alain Mebe Ngo’o.