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Chine

Pékin reporte sa censure de l'internet

Article publié le 01/07/2009 Dernière mise à jour le 01/07/2009 à 06:14 TU

La Chine diffère son système de filtre internet, officiellement destiné à protéger les jeunes internautes de la violence et de la pornographie.(Photo : Reuters)

La Chine diffère son système de filtre internet, officiellement destiné à protéger les jeunes internautes de la violence et de la pornographie.
(Photo : Reuters)

Le gouvernement a renoncé provisoirement à imposer son système de filtre internet, destiné officiellement à protéger les jeunes internautes de la violence et de la pornographie. Baptisé Green Dam, ou barrage vert, ce système s'apparente surtout à de la censure ou même à de l'espionnage. Face aux critiques des Américains et Européens, mais aussi des grandes entreprises concernées, la Chine s'est accordée un délai.

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Le gouvernement aura attendu jusqu'à la dernière minute, avant l'annonce de ce report. On a appris vers 20 heures (heure locale), dans un communiqué laconique du ministère de l'Industrie, que le gouvernement se donnait un délai avant d'imposer l'installation du filtre internet. Ce matin encore, dans la presse chinoise, aucun dirigeant n'est cité, signe de l'embarras dans lequel s'est mis le gouvernement chinois.

Pour se défendre, le communiqué rappel qu'il s'agit bien d'un outil au service de la protection de la jeunesse et non pas d'un logiciel espion destiné également à censurer l'internet, comme l'affirme la presse occidentale. Au passage, le China Daily dénonce les mensonges de certains journalistes.

Ne pas perdre la face

En même temps, la presse officielle diffuse quelques témoignages, dont celui d'un internaute de Pékin opposé à l'installation de ce logiciel et qui se félicite de la décision du gouvernement. Autre témoignage, celui d'un chercheur qui justifie le report du projet, en raison des délais trop brefs, d'un logiciel qui n'est pas encore mature, des problèmes de sécurité et de droit qui ne sont pas encore réglés. Il n'y avait pas de raisons de ce précipiter, explique ce spécialiste chinois.

Quelques arguments qui permettent aux dirigeants de ne pas perdre la face. Mais les industriels et les grandes puissances occidentales, très mobilisés contre ce projet, ont tout de même gagné une première manche.