Article publié le 03/07/2009 Dernière mise à jour le 03/07/2009 à 19:22 TU
Avec notre bureau de Bruxelles
David Miliband a souligné que la Grande-Bretagne restait « très préoccupée par les deux employés qui restaient en détention en Iran ».
(Photo: Reuters)
Interpellés la semaine dernière avec sept de leurs collègues, ils sont accusés d’être impliqués dans les troubles qui ont suivi l’élection présidentielle du 12 juin dernier.
Ce geste diplomatique a le double avantage pour les Européens de montrer leur solidarité mais aussi de se donner du temps ; les Etats membres ne sont pas en effet tous d’accord sur la position à adopter à l’avenir. Certains pays ne veulent pas durcir davantage le ton avec l’Iran. Ils craignent que des sanctions supplémentaires servent de prétexte à une nouvelle vague de répression contre les contestataires.
L’Union se donne aussi une plus grande marge de manœuvre vis-à-vis de Téhéran, puisque d’autres options diplomatiques restent ouvertes. Les 27 peuvent à l’avenir décider d’interdire la remise de visas à certaines personnalités iraniennes. Ils ont encore la possibilité de rappeler leurs ambassadeurs en poste à Téhéran. Autant d’outils qui permettront aux Européens d’apporter une réponse graduée à l’évolution de la situation en Iran.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
L'ayatollah Ahmad Jannati laisse entendre que les employés iraniens de l'ambassade de Grande-Bretagne encore détenus à Téhéran seraient jugés.
(Photo: Reuters)
Neuf employés locaux de l’ambassade britannique avaient été arrêtés le 28 juin, après les manifestations contre la réélection de l’ultraconservateur, Mahmoud Ahmadinejad, à la présidentielle du 12 juin. Deux d’entre eux restent toujours en prison.
Les autorités iraniennes ont accusé l’ambassade britannique d’avoir dépêché des employés dans les manifestations de l’opposition pour fomenter des troubles. L’Iran a déjà expulsé deux diplomates britanniques ainsi que le correspondant de la BBC.
La décision de traduire en justice des employés locaux de l’ambassade britannique est un pas de plus dans la dégradation des relations entre l’Iran et la Grande-Bretagne. Elle peut également prendre une ampleur plus importante avec une réaction des pays européens et une dégradation des relations entre Téhéran et les capitales européennes.