Article publié le 07/07/2009 Dernière mise à jour le 07/07/2009 à 10:28 TU
L'écrivain Vassili Axionov est mort ce lundi à juillet à 76 ans. Il était l’un des écrivains russes les plus populaires. Il a été l'auteur d'un portrait cinglant de l'URSS et du stalinisme qui lui a valu vingt ans d'exil à l'époque soviétique, avant une reconnaissance tardive dans son pays. Il fut l’auteur d’Une Saga moscovite, de L’Oiseau d’acier ou Des Oranges du Maroc. Thèmes de prédilection de ses romans : Staline, ainsi que la soumission de millions de Russes au régime soviétique.
L'écrivain russe Vassili Axionov pose avec un exemplaire de son livre Lumineuse césarienne, le 18 mars 2005 au Salon du livre.
(Photo : Stéphane de Sakutin/AFP)
Né en 1932 à Kazan, alors capitale de la République socialiste soviétique de Tatarie, Vassili Axionov a 5 ans seulement quand ses parents sont arrêtés puis déportés dans les plaines lointaines de Sibérie.
Sa mère, l’écrivain Evguenia Guinzbourg, s’est d’ailleurs rendue célèbre en publiant des livres sur son expérience du goulag, comme Le Ciel de la Kolyma.
Chassé de la faculté de Kazan, c’est à Saint-Pétersbourg, alors Leningrad, que Vassili Axionov termine ses études de médecine.
Il publie son premier roman, les Confrères, en 1960, et enchaîne à partir de là les succès.
Mais à la fin des années 70, Vassili Axionov se fait remarquer du pouvoir en écrivant pour un almanach littéraire clandestin.
Considéré comme dissident, l’auteur est déchu de sa nationalité. Il s’installe aux Etats-Unis, où il enseignera la littérature russe jusqu’à la chute de l’URSS.