Article publié le 09/07/2009 Dernière mise à jour le 09/07/2009 à 04:31 TU
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
L'Afrique de l'Ouest est la route privilégiée du trafic de cocaïne à destination de l'Europe.
(Photo : DEA)
Depuis 2006, l’Afrique de l’Ouest était devenue une plaque tournante de la cocaïne en provenance d’Amérique latine, et à destination de l’Europe. Ces derniers mois, la tendance semble à la baisse. Mais la région reste la cible d’autres trafics, en tout genre : armes, cigarettes, pétrole, bois, diamants, imitations de médicaments, déchets toxiques, et même le trafic d’êtres humains.
Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, la valeur de ces trafics surpasse parfois le PIB des pays qu’ils traversent. Selon Antonio Maria Costa, le chef de l’agence de l’Onu contre le crime, l’Afrique de l’Ouest a tout ce dont les criminels ont besoin : des ressources, un emplacement stratégique, des gouvernements faibles, et une source inépuisable d’hommes de main qui voient peu d’alternatives viables.
Instabilité
Les organisations criminelles pillent l’Afrique, détruisent des gouvernements, l’environnement, les droits de l’homme et la santé, a déclaré Antonio Maria Costa. Ceci contribue, selon lui, à rendre l’Afrique instable, et à la maintenir dans la pauvreté.
Pour aider les Etats à faire face, plusieurs agences de l’Onu ont lancé avec Interpol un programme baptisé l’initiative côte de l’Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée Bissau seront les premiers à en bénéficier.