par RFI
Article publié le 09/07/2009 Dernière mise à jour le 09/07/2009 à 12:40 TU
Il pourrait y avoir de nouveau du changement au sein du parti présidentiel puisque la justice vient d'annuler le dernier congrès du MNSD au cours duquel le patron du parti, Hama Amadou, avait été limogé. Il était alors en disgrâce pour cause de différend avec le président Tandja. La justice estime que les seuls représentants légaux du MNSD sont ceux désignés en 2005, dont Amadou, et élus pour 5 ans, jusqu'en 2010. Hama Amadou pourrait donc retrouver son poste et de ce fait le président Tandja pourrait perdre le contrôle de son parti.
Bannis du MNSD (Mouvement national pour la société de développement) et aujourd’hui opposés au président Tandja, les partisans de Hama Amadou jubilent.
Pour eux, cette décision est une victoire politique. « Après la Cour constitutionnelle, c’est pour nous une légitime fierté de savoir qu’il y a encore des femmes et des hommes dans ce pays qui sont pour le respect des textes. Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est que le MNSD se réconcilie avec lui-même pour qu’ensemble nous préparions sereinement les prochaines élections présidentielles de décembre 2009. Pour nous, ce référendum est nul et n’a nul effet », remarque Omar Tchana, un des proches de l’ex-Premier ministre.
Reste à pouvoir exécuter une telle décision lourde de conséquences pour le pouvoir dont l’appareil électoral repose sur le MNSD. Mais pour l’avocat de Hama Amadou, Maître Marc Lebihan, la décision lie tout le monde. « Cette décision est exécutoire sur minute et avant enregistrement, c’est-à-dire que les dirigeants actuels issus du Congrès de MNSD de février 2009 de Zinder n’ont plus aucune légalité, ni aucune légitimité. Une fois que cette décision est prononcée, nous avons tous l’obligation de la respecter. Et dès l’instant où on n’exécute pas une décision de justice, on se met hors la loi ».
Le pouvoir n’a toujours pas réagi officiellement à cette décision.