par RFI
Article publié le 10/07/2009 Dernière mise à jour le 10/07/2009 à 05:46 TU
Vue de l'ambassade iranienne à Bagdad où les 5 prisonniers, désormais libres, se trouvent actuellement.
(Photo : Reuters)
11 janvier 2007, 1h du matin, des militaires américains prennent d'assaut une maison, à Erbil, dans le Kurdistan irakien. A l'intérieur, cinq Iraniens sont arrêtés. Ordinateurs, fichiers, documents sont saisis. Pour le Pentagone, ces personnes sont « soupçonnées d'être étroitement liées aux attaques visant les forces de la coalition ».
Version radicalement différente à Téhéran qui dénonce un raid contre son consulat d'Erbil et l'arrestation de 5 de ses diplomates. Faux, répond Washington : les 5 hommes n'ont pas ce statut, le bâtiment où ils se trouvaient non plus.
« Pas de geste en direction de Téhéran »
L'affaire va compliquer un peu plus les relations déjà tendues entre Etats-Unis et Iran. A l'époque, les militaires américains sont les cibles d'attaques quasi-quotidiennes de groupes insurgés, dont certains sont des radicaux chiites soutenus par Téhéran, selon le Pentagone.
Fin de l'histoire finalement ce jeudi. Les 5 Iraniens sont transférés aux autorités irakiennes puis libérés. Une libération « qui ne représente pas un geste en direction de Téhéran », a insisté un responsable de la Maison Blanche, mais « simplement une décision fondée » sur l'accord de sécurité conclu en novembre entre Washington et Bagdad. Un accord qui prévoit le retrait américain d’Irak d'ici à fin 2011, mais aussi le transfèrement de tous leurs prisonniers aux autorités irakiennes.