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Pérou

Alberto Fujimori de nouveau devant la justice

par Chrystelle Barbier

Article publié le 13/07/2009 Dernière mise à jour le 13/07/2009 à 02:13 TU

L'ancien président péruvien Alberto Fujimori lors de son procès, le 3 avril 2009 à Lima.(Photo : Reuters)

L'ancien président péruvien Alberto Fujimori lors de son procès, le 3 avril 2009 à Lima.
(Photo : Reuters)

Le Pérou, qui vient de changer de Premier ministre face à la grogne sociale, juge pour corruption à partir de ce lundi à Lima, la capitale, son ancien président Alberto Fujimori. Trois mois après avoir été condamné à 25 ans de prison pour violations des droits de l’homme, l’ancien président 70 ans qui a dirigé le Pérou d’une main de fer, entre 1990 et 2 000, est cette fois accusé de corruption.

Avec notre correspondante à Lima, Chrystelle Barbier

Au Pérou, ce nouveau procès contre Alberto Fujimori est connu comme l’affaire des quinze millions de dollars. Quinze millions de dollars, c’est le montant de la somme dont l’ancien président est accusé d’avoir détourné des fonds de l’Etat péruvien en l’an 2000 pour acheter le silence de son ancien conseiller impliqué dans un scandale politico-financier, l'ex-chef des services secrets Vladimiro Montesinos.

Après avoir été condamné pour violation des droits de l’homme, Alberto Fujimori se retrouve donc de nouveau devant la justice, cette fois pour répondre aux accusations de détournement de fonds. Un nouveau procès historique aux yeux d’Inès Arias, la coordinatrice du Groupe de travail contre la corruption qui regroupe de nombreuses ONG et associations : « C'est la première fois dans l'histoire du Pérou qu'un ex-président est jugé pour des faits de corruption. »

Un procès qui convaincra les Péruviens de condamner davantage la corruption qui a régné sous le régime d’Alberto Fujimori. C’est en tout cas ce qu’espère le secrétaire général de la Coordination des droits de l’homme, Ronald Gamarra : « Au Pérou, il faut qu'on arrête de dire qu'il a volé mais qu'il a fait de grands travaux pour le pays. S'il a fait de grands travaux, il faut le féliciter, mais s'il a volé il faut le mettre en prison. Avec l'argent qu'il a dérobé, on aurait pu faire de nombreuses choses au bénéfice des plus démunis ».

S’il était reconnu coupable, Alberto Fujimori pourrait être condamné à huit ans de prison.