par RFI
Article publié le 19/07/2009 Dernière mise à jour le 19/07/2009 à 06:45 TU
L'actuel président nicaraguayien Daniel Ortega lors du 26e anniversaire de la révolution sandiniste, en juillet 2005.
(Photo : AFP)
La « junte de reconstruction nationale » prend le pouvoir et proclame ses premières mesures : expropriations des grands propriétaires, réforme agraire, nationalisations. Les Etats-Unis voient rouge, ils décrètent un embargo et supportent la contre-révolution armée, financée par la CIA. C'est la guerre avec les contrats.
Faire long feu
A l'époque, la révolution nicaraguayenne rencontre un large écho à l'Ouest : la musique The Clash résonne Sandinista, la guerre civile s'invite aussi sur les écrans de cinémas.
L'expérience révolutionnaire prend fin en 1990 dans les urnes avec la défaite de Daniel Ortega. Trente ans plus tard le principal acteur de la prise de Managua est revenu au pouvoir.
Elu en 2006 à la tête de l'Etat nicaraguayen, Daniel Ortega n'a pas fondamentalement renié ses attaches marxistes, mais il a surtout mis en place un régime autoritaire dans un petit pays touché de plein fouet par la crise économique. La révolution sandiniste a fait long feu.
Daniel Ortega prétend poursuivre l’œuvre des sandinistes |
Avec notre correspondant régional, Patrick John Buffe Le retour au pouvoir du Front sandiniste de libération nationale a permis à ses dirigeants de réaffirmer haut et fort leur volonté de gouverner pour les pauvres et pour le peuple. Comme ils l’avaient déjà fait dans les années quatre-vingts, en instaurant, entre autres, la gratuité de l’éducation et de la santé. Depuis sa victoire aux présidentielles de 2006, Daniel Ortega soutient que le Nicaragua est entré dans une seconde étape du processus révolutionnaire, avec la mise en place de nombreux programmes sociaux : faim zéro dans tout le pays, opération miracle pour les malvoyants, programme amour pour aider les enfants de la rue, campagne d’alphabétisation ou réforme agraire… Cependant, de nombreux Nicaraguayens, de droite ou de gauche, parmi lesquels certains leaders historiques du Front sandiniste qui ont abandonné ses rangs, considèrent que les dirigeants actuels ont trahi les idéaux de la révolution. Ils s’en prennent avant tout au président Daniel Ortega qu’ils accusent d’avoir séquestré le parti, d’instaurer un régime autoritaire et de chercher à tout prix à rester au pouvoir, en utilisant notamment les programmes sociaux à des fins… électoralistes. |