par RFI
Article publié le 19/07/2009 Dernière mise à jour le 19/07/2009 à 15:16 TU
Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, meneur du coup d'Etat du 6 août 2008 en Mauritanie, recueille 52,3% des voix, sur 80% des résultats dépouillés, selon les derniers chiffres de la Commission électorale. Les quatre principaux candidats de l'opposition ont dénoncé dimanche matin devant la presse une «mascarade électorale qui cherche à légitimer le coup d'Etat» du 6 août 2008. Ils réclament une enquête internationale sur les conditions du scrutin.
Le président de l'Assemblée nationale mauritanienne et candidat du front anti-putsch, Messaoud Ould Boulkheir (C) se dirige vers un bureau de vote de Nouakchott, le 18 juillet 2009.
(Photo : AFP)
à 61,46%, selon la même source.
Les résultats complets au niveau national ne sont pas encore connus.
Mais l’opposition dénonce déjà une OPA (Offre publique d’achat) sur le vote des populations.
« Cette élection ne sert qu’à donner un masque de légitimité à l’auteur du putsch d’août 2008 », selon les propos tenus par Messaoud Ould Boulkheir, le président de l’Assemblée nationale et figure de proue de la lutte anti-putsch ces derniers mois.
« L'opposition demande à la Commission électorale indépendante de ne pas reconnaître ce qu'elle qualifie de coup d'Etat électoral...»
L’opposition demande à la CENI (la Commission électorale indépendante) de ne pas reconnaître ce qu’elle qualifie de « coup d’Etat électoral ».
Déjà hier samedi, Ely Ould Mohamed Vall, l’ancien chef de l’Etat, avait dénoncé une fraude à grande échelle par le biais notamment d’achats de cartes d’électeur.
Aujourd’hui, les contestataires parlent également de « manipulation du fichier électoral, d’utilisation de faux bulletins de vote et de cartes d’identité falsifiées ».
« Au fur et à mesure que tombent les chiffres de l'élection présidentielle, se confirme malheureusement la crainte de l'opinion publique de voir cette élection se transformer en mascarade électorale... »
La CENI ne s’est pas encore exprimée sur le sujet mais hier un de ses experts assurait ne pas avoir été informé de manipulations généralisées.
Si la tendance actuelle devait se préciser, elle irait en tout cas à l’encontre de la plupart des pronostics qui laissaient penser qu’il y aurait un deuxième tour, vu les candidats en présence. Elle confirmerait par contre les déclarations du général Ould Abdel Aziz qui avait affirmé, avant le scrutin, qu’« il passerait facilement au premier tour ».
En début d'après-midi, les quelque 250 observateurs internationaux, déployés essentiellement par l’Union africaine et par l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) ne s'étaient pas exprimés sur ces premières tendances.
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