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Portrait

Aziz, un homme austère et déterminé

Article publié le 20/07/2009 Dernière mise à jour le 20/07/2009 à 10:02 TU

Avec notre envoyée spéciale à Nouakchott, Marie-Pierre Olphand

De nature plutôt discrète, Mohamed Ould Abdel Aziz sort de l’ombre en 2003. Il fait alors échouer une tentative de coup d’Etat violente contre  Maaouya Ould Taya. Mais deux ans plus tard, c’est lui qui mettra fin au pouvoir de celui qu’il avait servi.

Putschiste en 2005, il le sera de nouveau en 2008 pour renverser Sidi Ould Cheikh Abdallahi qu’il avait pourtant aidé à arriver au pouvoir et dont il assurait la sécurité.

Son dernier coup de force est condamné vivement par la communauté internationale et par une partie de la classe politique locale. Mais les menaces de sanctions ne le font pas plier. L’homme à la moustache noire est austère mais déterminé.

Mohamed Ould Abdel Aziz est un militaire de carrière formé à l’Académie royale de Meknès au Maroc. Il a passé plus de trente ans sous les drapeaux et a longtemps assuré le commandement du bataillon de la sécurité présidentielle.

Durant toute cette campagne électorale, il s’est distingué en lançant des attaques au vitriol contre ses adversaires. Il ne s’en cache pas. Il ne veut ménager personne, quitte à choquer.

Obsédé par la lutte contre la gabegie, Mohamed Ould Abdel Aziz est taxé de populisme par ses détracteurs. Ses partisans le surnomment  « le président des pauvres ».