par RFI
Article publié le 24/07/2009 Dernière mise à jour le 24/07/2009 à 11:43 TU
Mir Hossein Moussavi entend capitaliser la vague de protestation soulevée par la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. D'après lui, la communication est rompue entre le pouvoir et les élites iraniennes, toutes sensibilités confondues. Les réformateurs ne sont en effet pas les seuls à contester Ahmadinejad. Certains conservateurs aussi sont déçus et, à l'autre extrémité du spectre politique, d'autres contestataires voudraient même en finir avec la République islamique.
Ce sont ces sensibilités diverses, sinon divergentes, que Moussavi ambitionne d'organiser dans un Front politique, une formation attrape-tout à laquelle il s'agit donc de donner un cadre légal. Sur son site internet, Moussavi se défend de vouloir accaparer le mouvement de protestation. Il assure que la charte politique à laquelle il travaille devrait permettre d'en poser les fondations.
En attendant, le pouvoir frappe dans l'entourage de Moussavi et s'efforce d'obtenir de certains détenus de l'opposition des aveux publics de collusion avec l'étranger. C'est ce genre de pression que pourrait subir en prison le beau-frère de Moussavi. Son épouse vient de répondre par avance que la tactique est bien trop usée pour fonctionner encore.