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Iran

Moussavi veut fédérer l'opposition

par  RFI

Article publié le 24/07/2009 Dernière mise à jour le 24/07/2009 à 11:43 TU

Mir Hossein Moussavi, après avoir voté, le 12 juin 2009, dans le sud de Téhéran.(Photo : Reuters)

Mir Hossein Moussavi, après avoir voté, le 12 juin 2009, dans le sud de Téhéran.
(Photo : Reuters)

En attendant son investiture prévue entre le 2 et le 6 août, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est confronté à une contestation tous azimuts. C'est ainsi que la nomination d'Esfandiar Rahim Mashaie, un de ses proches, au poste de premier vice-président est critiquée par de nombreux responsables conservateurs. Du côté des réformateurs, le bras de fer se poursuit. Le chef de file de l'opposition, Mir Hossein Moussavi projette de relancer un « vaste mouvement ». Son épouse, Zahra Rahnavard, assure que rien ne pourra entamer sa détermination, pas même le maintien en prison de son frère, l'ingénieur en communication Shahpour Kazemi, arrêté il y a plus d'un mois.

Mir Hossein Moussavi entend capitaliser la vague de protestation soulevée par la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. D'après lui, la communication est rompue entre le pouvoir et les élites iraniennes, toutes sensibilités confondues. Les réformateurs ne sont en effet pas les seuls à contester Ahmadinejad. Certains conservateurs aussi sont déçus et, à l'autre extrémité du spectre politique, d'autres contestataires voudraient même en finir avec la République islamique.

Ce sont ces sensibilités diverses, sinon divergentes, que Moussavi ambitionne d'organiser dans un Front politique, une formation attrape-tout à laquelle il s'agit donc de donner un cadre légal. Sur son site internet, Moussavi se défend de vouloir accaparer le mouvement de protestation. Il assure que la charte politique à laquelle il travaille devrait permettre d'en poser les fondations.

En attendant, le pouvoir frappe dans l'entourage de Moussavi et s'efforce d'obtenir de certains détenus de l'opposition des aveux publics de collusion avec l'étranger. C'est ce genre de pression que pourrait subir en prison le beau-frère de Moussavi. Son épouse vient de répondre par avance que la tactique est bien trop usée pour fonctionner encore.