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Iran

L'ayatollah Khamenei ordonne le limogeage du nouveau vice-président

Article publié le 25/07/2009 Dernière mise à jour le 25/07/2009 à 10:46 TU

Esfandiar Rahim Mashaie, en plein discours à Téhéran, le 22 juillet 2009.(Photo : Reuters)

Esfandiar Rahim Mashaie, en plein discours à Téhéran, le 22 juillet 2009.
(Photo : Reuters)

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a ordonné le limogeage du premier vice-président. Il met fin ainsi à la polémique qui divisait le camp des conservateurs. Esfandiar Rahim Mashaie, un proche du président Ahmadinejad, était très décrié pour avoir affirmé que l'Iran était « l'ami du peuple américain et du peuple israélien ».

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Dans une simple lettre, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a donné l’ordre au président Ahmadinejad de démettre son premier vice-président Esfandiar Rahim Mashaie.

« Maintenir Rahim Mashaie n’est pas dans votre intérêt, car il divise les gens qui vous  soutiennent », a écrit le numéro un iranien, qui a la haute main sur toutes les grandes affaires du pays.

Pourtant, le président avait encore assuré ces derniers jours que Rahim Mashaie allait continuer son travail. Il avait même affirmé qu’il avait « mille raisons » de faire confiance à ce dernier.

Les conservateurs avaient reproché à Rahim Mashaie ses déclarations de juillet 2008. A l’époque, il avait affirmé que l’Iran était « l’ami du peuple américain et du peuple israélien ».

Les conservateurs n’ont jamais pardonné à Rahim Mashaie cette déclaration. Pourtant, ce dernier a tenté, ces derniers jours, de se rattraper en affirmant qu’il était fidèle à la ligne officielle du régime, qui est de ne pas reconnaître le régime israélien. Il avait même affirmé qu’il avait fait ces déclarations pour affaiblir le régime israélien.

En obligeant le président à faire marche arrière, les conservateurs veulent montrer en fait que le président Ahmadinejad devrait compter avec eux et que sa marge de manœuvre est réduite.

Mohammad-Reza Djalili, professeur à l'Institut des hautes études internationales de Genève

« Le camp conservateur ne soutient pas le président de façon absolue. (...) Les conservateurs eux-mêmes sont divisés sur le soutien à apporter au président Ahmadinejad. »

25/07/2009 par Monique Mas