par RFI
Article publié le 26/07/2009 Dernière mise à jour le 26/07/2009 à 02:34 TU
La saisie concerne des substances chimiques instables comme l'ammoniaque, le méthanol et l'acétone, selon un rapport du ministère de la Santé et de l'Hygiène publique. Une prise effectuée au début du mois en cours à deux endroits de Conakry. Les autorités guinéennes ont demandé l'aide technique et financière des Nations unies pour enlever ces produits inflammables avant qu'ils ne fassent des dégâts.
Pour l’instant, aucune information n'a été donnée sur les propriétaires de ces produits chimiques. Les autorités guinéennes pensent que ces substances étaient destinées à entrer dans la fabrication de bombes artisanales. D'après un rapport commandé par la junte au pouvoir, les emballages des matières saisies montrent qu’elles viennent de Côte d'Ivoire et qu'il y a atteinte à la sûreté de l'Etat. Conakry a récemment mis en cause les pays voisins de la Guinée dans une tentative de déstabilisation. Mais tous ont rejeté cette accusation.
Une autre hypothèse concernant la finalité des substances chimiques saisies à Conakry : la fabrication de la cocaïne destinée au marché européen. Depuis sa prise de pouvoir à Conakry en décembre dernier, la junte à mis aux arrêts des hauts gradés de l'armée, accusés de tremper dans le trafic de drogues, piloté par les puissants cartels latino-américains.
« Depuis longtemps, une rumeur court sur la présence de laboratoires de raffinage en Afrique de l'Ouest. Cette saisie pourrait donc confirmer la rumeur. »