Article publié le 28/07/2009 Dernière mise à jour le 28/07/2009 à 22:13 TU
Rebiya Kadeer, chef de la dissidence ouïghoure en exil, est arrivée mardi 28 juillet à Tokyo.
(Photo: Reuters)
La Chine accuse Rebiya Kadeer, cette femme d'affaires multimillionnaire, militante de la cause ouïghoure qui vit en exil aux Etats-Unis, d'avoir planifié les émeutes à Urumqi, la capitale du Xinjiang. Elles ont coûté la vie à au moins 200 personnes - le Congrès ouïghour évoque plusieurs milliers de morts - dans cette province musulmane turcophone du nord-est de la Chine.
Rebiya Kadeer est invitée au Japon par une institution qui n’est pas connue pour ses sympathies chinoises mais qui est proche du Parti conservateur au pouvoir, parti qui compte dans ses rangs un certain nombre de politiciens nationalistes antichinois.
La chef du Congrès mondial ouïghour, basé à Munich en Allemagne, doit avoir des discussions avec des responsables du Parti conservateur. Mais elle ne devrait pas rencontrer, à titre officiel, de membres du gouvernement du Premier ministre Taro Aso.
Sa présence à Tokyo embarrasse le ministère japonais des Affaires étrangères. Les relations avec Pékin se sont réchauffées ces dernières années. Les diplomates japonais ne veulent pas qu'elles se refroidissent à nouveau.
Rebiya Kadeer, qui a passé six ans dans une prison chinoise, répétera à Tokyo qu'elle n'est pas responsable des émeutes au Xinjiang et cherchera à attirer des responsables politiques japonais sur le sort réservé à la minorité ouïghoure dans le nord-est de la Chine.
En visite à Varsovie, le dalaï lama a précisé, au cours d'une rencontre avec des étudiants, qu'il avait rencontré Rebiya Kadeer il y a deux ans, en Allemagne. Le leader politique et spirituel des Tibétains a déclaré que la chef de la dissidence ouïghoure en exil prône la non-violence et ne réclame pas l'indépendance de la région musulmane du Xinjiang.
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