Article publié le 07/08/2009 Dernière mise à jour le 07/08/2009 à 12:57 TU
Avec notre correspondant à Pékin, Joris Zylberman
Des malversations massives à la tête d’une des plus importantes entreprises d’Etat en Chine, c’est le crime commis par Li Peiying qui fut, de 1995 à 2003, le président de la holding Capital Airports Holding (CAH) qui contrôle trente aéroports dans le pays, dont celui de Pékin, et dont les actifs représentent plus de dix milliards d’euros.
Au total, Li Peiying a détourné, ou touché illégalement, plus de quinze millions d’euros.
Li a été exécuté ce vendredi juste après que la Cour suprême de Pékin eut confirmé sa condamnation à mort. La Chine applique en effet la peine capitale à des crimes non violents dont des délits de corruption très graves.
C’est aussi la dernière exécution d’une série impressionnante cette semaine avec deux hommes d’affaires du sud de la Chine, exécutés pour des arnaques massives au détriment de petits investisseurs.
Tout cela s’inscrit dans la politique de l’exemple menée par Pékin pour montrer combien la lutte contre la corruption des élites est prise au sérieux et, surtout, qu’elle n’épargne personne, à l’image du numéro un du nucléaire civil et militaire en Chine qui vient d’être mis en examen pour avoir détourné près de deux millions d’euros.