Etats-Unis
La réforme de l'assurance-santé expliquée aux Américains
Article publié le 12/08/2009 Dernière mise à jour le 12/08/2009 à 15:33 TU
Une partisane de la réforme du système de santé de Barack Obama.
( Photo : Jim Young/Reuters )
La réforme de l'assurance-santé sera un test décisif pour Barack Obama qui dénonce la « tactique de la peur » utilisée par ses opposants. Dans une réunion publique à Portsmouth, dans le New Hampshire mardi, il a défendu avec force son intention de fournir à tous les Américains une couverture santé, publique ou privée. Ses opposants dénoncent eux la volonté du président américain de faire passer l'ensemble du système de santé sous la tutelle de l'Etat. Pour expliquer sa réforme et faire taire les critiques, la Maison Blanche a lancé un site internet.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Lorsqu’il faisait campagne pour être élu, Barack Obama avait créé un site internet destiné à combattre toutes les calomnies que répandaient sur son compte ses adversaires. Recourant au même procédé, la Maison Blanche vient de lancer un site internet (http://www.healthreform.gov/) qui répond à toutes les idées fausses qui courent sur la réforme du système de santé.
Utilisant texte et vidéos, des collaborateurs du président réfutent les rumeurs fantaisistes qui entourent le projet. La plus pernicieuse : la nouvelle loi encouragerait l’euthanasie des gens âgés ! Dans une vidéo, la conseillère Melody Barnes rejette cette accusation sans fondement qu’elle qualifie de « mythe malicieux ».
Le site a pour objet d'expliquer la réforme aux Américains, alors que les parlementaires, durant leurs vacances, sont exposés à de violentes attaques d’électeurs mécontents qui craignent de voir leur couverture médicale réduite avec le changement. Pour essayer de calmer la tempête, le président Obama s’est rendu mardi dans le New Hampshire pour expliquer en personne ce qu’il proposait et rassurer une opinion publique inquiète. Si le président a été ovationné à l’intérieur de la salle, à l’extérieur l’atmosphère était moins amicale comme en témoignait cette banderole déclarant : « Obama ment, Grand’maman meurt ! ».
