France

Le plan contre la grippe A, entre à l'école

par  RFI

Article publié le 12/08/2009 Dernière mise à jour le 12/08/2009 à 15:48 TU

A quelques semaines de la rentrée des classes, la France se prépare à une expansion de la pandémie de grippe A. Les mesures précises pour les écoliers devaient être définies ce mercredi au cours d'une comité interministériel de crise. On sait déjà que la fermeture préventive des établissements scolaires est envisagée si le virus devient plus virulent.

Une classe d'enfants dans une école primaire, à Caen, dans le Nord-Ouest de la France.
(Photo : AFP)

 
Dès la rentrée, les recteurs, après concertation avec les ministères de l'Education nationale et de la Santé, pourront alerter les préfets afin qu'ils prennent la décision de fermer les portes d'un établissement scolaire. Dans un premier temps, cette mesure sera prise au cas par cas, mais elle pourrait être étendue à l'ensemble des écoles d'une ville si la nécessité se faisait sentir.

Le sujet risque de susciter la polémique auprès des parents d'élèves, partagés entre l'angoisse d'une contamination et le refus de voir leur enfant rester à la maison. Il est pour l'instant envisagé que les écoles restent fermées une semaine. Cette durée pourrait toutefois augmenter si le virus devenait plus virulent.

Pour Claude Wachtel, spécialiste de la grippe A au secrétariat général de la Défense nationale, cette décision est incontournable car la grippe se propage plus vite dans le milieu infantile, selon lui, « les enfants sont des réservoirs à virus. Ils sont plus vulnérables, plus infectieux que les adultes ».

Si toutes les écoles du territoire devaient fermer leurs portes, il est déjà envisagé de diffuser les enseignements du cours préparatoire à la terminale sur France Culture, France 5 et internet.

En Inde, Bombay ferme ses écoles

Avec notre correspondant à Bombay, Mouhssine Ennaïmi Cette mesure de précaution intervient une dizaine de jours après le premier décès lié à la grippe A en Inde. Bombay craint, en effet, que le virus H1N1 ne se propage maintenant dans toute la mégalopole économique de près de 18 millions d’habitants. Le foyer de l’épidémie se trouve à une centaine de kilomètres d’ici, à Pune. Or, dans cette agglomération, les habitants ont pris d’assaut les centres hospitaliers depuis quelques jours déjà. Un masque sur le visage, les familles font la queue des heures durant afin d’être examinées par un docteur compétent. Un mouvement de panique, doublé d’une crise de confiance, les habitants reprochent en effet au personnel hospitalier de ne pas avoir diagnostiqué la grippe A sur une petite fille de 14 ans qui a succombé au virus. Le gouvernement du Maharashtra demande aux personnes présentant les symptômes de la grippe classique de ne pas se rendre dans les endroits publics que ce soit les cinémas, les restaurants ou encore les transports en commun.