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Taïwan

Coulées de boue : l'heure des premiers bilans

par  RFI

Article publié le 12/08/2009 Dernière mise à jour le 13/08/2009 à 01:10 TU

Des secouristes transportent des corps à la suite du crash d'un hélicoptère en mission dans le comté de Pingtung, le 12 août 2009.(Photo : Reuters)

Des secouristes transportent des corps à la suite du crash d'un hélicoptère en mission dans le comté de Pingtung, le 12 août 2009.
(Photo : Reuters)

Trois jours après la tempête qui a balayé l’île de Taïwan, l’heure est aux premiers bilans. Plus d’une centaine de personnes ont trouvé la mort dans les inondations, les coulées de boue et les effondrements qui ont accompagné et suivi le passage du typhon Morakot. Les bilans restent très provisoires : il faudra encore plusieurs jours avant d’être fixé sur le bilan humain de cette catastrophe.

Si le nombre des victimes reste très important, et augmente d'heure en heure, les autorités commencent à revoir à la baisse le nombre des disparus. Il y a 24 heures, les premiers témoignages faisaient redouter des centaines de villageois ensevelis sous des coulées de boue.

Entre-temps, l'armée a déployé un dispositif considérable, et plusieurs dizaines d'hélicoptères sont engagés pour livrer du ravitaillement et évacuer les sinistrés, puisqu'il n'y a pas d'autres moyens d'accès.

A mesure que les secours progressent, on découvre des villageois, effrayés mais vivants, qui ont échappé aux torrents de boue et témoignent de l'enfer qu'ils ont vécu. Certains ont vu des quartiers entiers de leur village submergés par les flots. De bonne foi, ils en ont conclu que les habitants avaient péri, ce qui n’est pas toujours le cas, même si on déplore encore des dizaines de disparus.

Dans ces provinces du sud de l'île, il est tombé jusqu'à 3 mètres d'eau durant le week-end.

Avant même l’heure des bilans, la polémique s’installe

La population commence à reprocher aux autorités la lenteur de la mobilisation et du déploiement des secours. L'édition en ligne du Taïwan News est particulièrement sévère avec le président Ma Ying-jeou. Son administration est accusée d'avoir géré la crise de façon bureaucratique, d'avoir perdu un temps précieux et de n'avoir pas été à la hauteur des circonstances