Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Taiwan

La colère des sinistrés ne cesse d'enfler

par  RFI

Article publié le 13/08/2009 Dernière mise à jour le 13/08/2009 à 22:42 TU

Le bilan s’est alourdi après le passage du typhon Morakot ce week-end dans le pays. Officiellement, les inondations et les coulées de boue qui ont accompagné le typhon ont fait au moins 116 morts et des dizaines de personnes manqueraient toujours à l'appel. Selon le magistrat du comté de Kaohsiung, M. Yang Chiu-hsing, « quelque 300 personnes sont portées disparues et sont probablement enfouies sous les boues dans le village de Hsiaolin ». Des milliers d’habitants des villages ont vu leurs maisons disparaître et 10 000 sinistrés attendent encore des secours dans le sud du pays, d’où  l’exaspération de la population et de parlementaires à l’égard du gouvernement et des secours.

Dans une école de Chishan, dans le comté Kaohsiung, des villageois attendent des nouvelles de leurs proches disparus et appellent <i>«&nbsp;Au secours&nbsp;!&nbsp;»,</i> 13&nbsp;août 2009.(Photo : AFP)

Dans une école de Chishan, dans le comté Kaohsiung, des villageois attendent des nouvelles de leurs proches disparus et appellent « Au secours ! », 13 août 2009.
(Photo : AFP)

 
Quatre mille hommes supplémentaires sont sur le pied de guerre ce jeudi. Ce qui porte à 34 000 l'armée des secouristes assistés d’une noria d’hélicoptères transportant les blessés vers les centres de secours. Il faut aussi réparer les voies d’accès endommagées par la fureur des eaux et des vents. Dix mille personnes ont demandé une assistance depuis le rétablissement des liaisons téléphoniques explique le China Post et notamment dans les régions reculées du sud de l’île.

Le gouvernement considère toutefois que toutes les mesures pour parer à la catastrophe ont été prises et qu’il n’y a donc pas lieu d’instaurer l’état d’urgence. Taiwan a refusé également l’aide proposée par le Japon et les Etats-Unis, provoquant la colère des parlementaires d’opposition et des internautes selon le Taipei Times. Le chef de l’Etat a d’ailleurs de nouveau été pris à partie ce jeudi par une dizaine de survivants dans le sud.

Une opinion publique choquée par les images qu’elle voit défiler en boucle sur les écrans de télévision, et notamment par ces pancartes vues du ciel : « Sauvez mon village ».