Article publié le 15/08/2009 Dernière mise à jour le 16/08/2009 à 01:17 TU
Pris à parti vendredi dans les zones sinistrées, ce matin Ma Ying-jeou a de nouveau été hué alors qu'il s'apprêtait à donner le coup d'envoi d'un match de baseball.
« Tant de gens sont morts et vous venez voir un match », lui lance un homme. « Comment pouvez-vous dormir la nuit ? », poursuit-il, devant les caméras de télévision. Humilié, le président taïwanais est obligé de quitter les lieux.
Quelques heures plus tard, Ma Ying-jeou réapparaît : « Nous aurions pu mieux faire, dit-il à des journalistes. Nous aurions pu réagir plus vite. Mais nous ne l'avons pas fait. Bien sûr, nous en sommes vraiment désolés. »
Ces excuses étaient d'autant plus urgentes que le gouvernement a confirmé ce samedi qu'il avait bien rejeté l'aide étrangère en début de semaine, contrairement à ce qu'il avait affirmé jusque là.
Quand la politique se mêle à la compassion, les dirigeants sont souvent forcés de faire acte de contrition.
Le président taïwanais n'a pas échappé à la règle, surtout que le bilan de la catastrophe risque de s'alourdir.
Les médias locaux parlent de plus de 500 morts, dont près de 400 pour le seul village martyr de Hsiaolin, dans le sud de l'île.