Etats-Unis/Economie
Colonial Bank, la plus grosse faillite bancaire de l’année
Article publié le 15/08/2009 Dernière mise à jour le 15/08/2009 à 21:30 TU
La faillite de Colonial Bank, annoncée vendredi par le régulateur bancaire américain FDIC, est la plus grosse de l'année. Ses actifs ont pour l’essentiel été repris par sa concurrente BB&T, qui pourrait ainsi devenir la huitième holding financière des Etats-Unis.
Le siège social de la Colonial Bank, à Montgomery (Alabama).
(Photo : AFP)
Des cinq banques qui ont déposé leurs bilans vendredi, la Colonial, basée en Alabama, était la plus importante avec ses 346 succursales dans cinq Etats du sud. Avec quelque 25 milliards de dollars de pertes dues à la crise de l’immobilier, la faillite de Colonial est la plus importante des 78 banques qui ont dû fermer leurs portes cette année.
Mais ses clients s’en tirent bien, Colonial a été immédiatement rachetée par BB&T, qui couvre le sud-est et qui a retrouvé sa bonne santé grâce à une aide du fonds de relance que le groupe a déjà remboursée. Le nouvel acquéreur paiera 22 milliards de dollars et le FDIC, le Fonds fédéral d’assurance, fournira les 3 milliards de différence.
Pour la clientèle de la Colonial il ne s’agit que d’un changement d’enseigne, ses dépôts ne sont pas menacés. Pour BB&T, c’est une promotion. Le groupe se hisse maintenant au niveau d’un Goldman Sachs et affirme devenir la huitième holding financière des Etats-Unis. Si le spectaculaire redressement de la banque de Caroline du Nord est un indéniable succès, il ne peut cacher les difficultés des autres institutions bancaires qui se débattent toujours avec la crise. Selon une société d’analyse des marchés, un millier de banques pourraient encore faire faillite au cours des prochaines années.
