par RFI
Article publié le 17/08/2009 Dernière mise à jour le 17/08/2009 à 14:32 TU
Deux fillettes sénégalaises de huit ans, violées à de multiples reprises, réclament justice. Le procès de leurs agresseurs présumés s'ouvre de lundi à Dakar. La société civile réclame des procès, la fin de l'impunité et de la « loi du silence ». Le viol sur mineur ne figure pas dans les statistiques officielles. Mais les organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées dans la protection de l'enfance sont inquiètes. D'après elles, le phénomène prend de l'ampleur dans le pays.
« Nous allons battre un record. C’est inquiétant, surtout quand il n’y a que la moitié des viols qui sont déclarés », a indiqué Adama Sow, le président de l’ONG Grave. Marabouts, gendarmes, enseignants, oncles ou parents proches, « dans neuf cas sur dix, cela se passe dans les maisons et il est difficile d’en parler, même si les mentalités sont en train de changer », a précisé Adama Sow.
Au Sénégal, le viol est un délit, puni d’une peine maximale de dix ans de prison. Mais les organisations de la société civile regrettent que bien souvent les peines ne soient pas purgées.