Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Sénégal

Les douanes traquent les passeurs de cocaïne

par  RFI

Article publié le 19/08/2009 Dernière mise à jour le 19/08/2009 à 15:01 TU

Inquiétude au Sénégal, où les saisies de cocaïne sont en forte hausse, ont révélé les services de douanes à RFI. Sur les sept premiers mois de l’année en cours, les douaniers sénégalais disent avoir découvert 50 kilos de cocaïne. C'est presque moitié plus que l'an dernier, sur toute l'année. Pour le moment, il  est difficile de dire si ces prises sont dues à une plus grande efficacité de la surveillance ou au trafic qui augmente. En tout cas, les autorités de Dakar sont catégoriques : l'Afrique de l'Ouest reste une plaque tournante du narcotrafic vers l'Europe. Les responsables des douanes soulignent que les trafiquants utilisent de plus en plus la voie aérienne pour transporter la drogue en provenance de l’Amérique du Sud.

Saisie de drogue par la police sénégalaise à proximité de la ville de Nianing.(Photo : AFP)

Saisie de drogue par la police sénégalaise à proximité de la ville de Nianing.
(Photo : AFP)



Il préfère rester dans l’ombre, mais joue la transparence. C’est l’un des responsables de la lutte contre les stupéfiants au Sénégal. Calé dans son fauteuil, dans son bureau des douanes, il est catégorique : « l’Afrique de l’Ouest est toujours utilisée comme voie de transit de la cocaïne. Les 50 kilos saisis depuis le début de l’année dans le pays, en sont une bonne preuve ». 

La voie aérienne semble être, pour l’instant, privilégiée par les trafiquants. « La route, explique-t-il, est maintenant bien établie. Les passeurs prennent un vol direct de l’Amérique du Sud à Dakar, transitent à Dakar, puis repartent par avion vers le Portugal ». Plus de la moitié des interpellations effectuées depuis le début de l’année concernent des Nigérians, âgés de 25 à 35 ans, la plupart du temps sans emploi.

« De plus en plus nous voyons des zones de stockage s’installer au Sénégal », explique le responsable des douanes. Selon lui, « un petit marché commence à se développer. C’est pour cela que nous voulons renforcer notre action ».

Un centre régional de dressage de chiens renifleurs doit être créée, pour faire face à la progression de l’envoi de drogue par voie postale. Mais certains moyens font encore défaut : le matériel de test n’est pas encore présent sur tout le territoire sénégalais, il manque encore des scanners portatifs sur les frontières terrestres.