par RFI
Article publié le 20/08/2009 Dernière mise à jour le 20/08/2009 à 07:42 TU
A l'issue d'un entretien de deux heures avec le président Idriss Déby, Goukouni Weddeye a annoncé son retour définitif au Tchad après vingt ans d'exil en Algérie pour, dit-il, apporter sa contribution en faveur de la paix.
Il affirme ne pas vouloir jouer de rôle politique, mais souhaite discuter avec tous les acteurs, opposition et société civile, dans le pays. Une manière de constater à mots couverts l'échec de la tentative de médiation qu'il avait entreprise à l'issue de la conférence de Libreville en 2007. Le soutien du président Omar Bongo était incontournable. Mais, une fois celui-ci disparu, la marge de maneuvre s'est profondément réduite, d'autant que le Soudan ne lui a jamais accordé de visa pour qu'il puisse rencontrer les différentes factions rebelles tchadiennes.
Celui qui affirmait il y a deux ans qu'un retour au Tchad serait vu comme un simple ralliement, déclare aujourd'hui qu'il s'agit de travailler ensemble pour l'avenir du pays. Si cette décision n'a pas surpris, puisqu'il l'avait déjà évoquée à plusieurs reprises, certains doutent de sa capacité à rester neutre et soulignent une position qui tranche fortement avec son parcours fait de luttes sans concessions.
Pour le président Idriss Déby c'est en tout cas un succès politique, qui pourrait avoir un impact symbolique certain sur l'avenir de l'opposition armée.
« Je suis venu rendre visite au chef de l'Etat du Tchad. Avec lui, nous avons largement discuté de la situation du pays et à l'issue de cet entretien, j'ai donc décidé de m'installer définitivement dans mon pays...»
« Je n'ai nullement l'intention de jouer un rôle politique... »
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06/02/2008 à 08:10 TU