par RFI
Article publié le 24/08/2009 Dernière mise à jour le 24/08/2009 à 03:35 TU
Dans un message adressé ce dimanche à la communauté musulmane du Mali à l’occasion du ramadan, le président Amadou Toumani Touré vante les vertus du dialogue et de la concertation, un peu comme s’il annonçait déjà son schéma de sortie de crise.
Selon un des proches du président Touré, compte-tenu du climat actuel, son intention est de calmer le jeu, de mettre l’unité nationale au-dessus de tout. Conséquence : il ne faut pas s’attendre dans l’immédiat à la promulgation du nouveau Code des personnes et de la famille qui divise les Maliens.
Il y a eu, dans l’agenda présidentiel, une série de rencontres, d’écoute, d’échanges, d’explications, avec notamment les chefs religieux. Mais dans l'entourage d'Amadou Toumani Touré, on rappelle qu’à côté de la nécessité de respecter les valeurs traditionnelles, la promotion et la protection des droits humains restent une priorité au Mali. En clair, il faut certes tenir compte du contexte local - plus de 90% des Maliens sont musulmans - mais il vaut mieux faire plus de pédagogie autour de cette nouvelle loi, et pourquoi pas en extirper un ou deux articles.
Ceci étant dit, le Mali moderne doit accorder plus de droit à tous ses enfants.
Politologue, professeur à la faculté de Droit de Bamako
« Le président de la République peut demander une nouvelle délibération, qui ne peut pas être refusée par les députés. Le renvoi de la loi devant l'Assemblée nationale suspendrait alors le processus de promulgation .»
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